L’humour à la télévision s’est peu renouvelé ces dernières années malgré une forte demande. Les nouveaux médias essaient de répondre à ces besoins. média+ s’est ainsi entretenu avec Grégoire Furrer, Président-Fondateur du Festival du Rire de Montreux dont la 20ème édition se déroulera du 8 au 13 décembre.
media+
Quelles sont les attentes des diffuseurs en matière d’humour ?
Grégoire FURRER
Dans un monde de plus en plus interactif, l’attente des diffuseurs en matière d’humour est d’avoir accès à des contenus inédits et originaux. Les médias traditionnels sont partagés entre le besoin d’avoir des têtes d’affiche pour accrocher le téléspectateur, et l’envie de développer des contenus en lien avec les nouveaux médias.
media+
Comment la TV peut-elle s’adapter à cette nouvelle consommation de l’humour ?
Grégoire FURRER
A l’heure de la révolution numérique et des nouveaux comportements des utilisateurs, les modèles de télévisions classiques doivent s’adapter, exister et savoir capitaliser sur Internet.
media+
Le rire est-il vecteur de «buzz» sur la toile ?
Grégoire FURRER
Bien entendu ! Non seulement nous devons utiliser les nouvelles technologies mais aussi échafauder une écriture nouvelle, une réflexion sur ce que regardent les internautes. C’est ainsi que les humoristes professionnels pourront établir et produire des contenus «viralisables».
media+
Les producteurs ont-ils réussi à renouveler les émissions comiques à la TV ?
Grégoire FURRER
Les producteurs d’humour ont raté le virage des contenus et des nouvelles technologies. D’un côté, la monétisation du rire sur les nouveaux médias reste faible. D’autre part, les producteurs à la télévision ont l’habitude de produire avec des moyens, et selon un processus bien établi.
media+
La télévision, unique vecteur promotionnel des humoristes ?
Grégoire FURRER
Pas seulement ! La télévision et Internet vont cohabiter encore de nombreuses années afin d’assurer la promotion des artistes-humoristes. Ces médias seront toujours plus interactifs, interpénétrants et cross-médias.
