Entretien avec … Franck Perrier, co-fondateur d’Eyeka.

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    Eyeka est une plate-forme communautaire dédiée aux créateurs de contenus photos et vidéos, désireux de promouvoir leurs œuvres à travers tous types de medias et opérateurs mobiles. Franck Perrier, co-fondateur d’Eyeka, nous présente sa société, une des valeurs montantes du web.

    média + : Pouvez-vous nous présenter le concept et les objectifs de votre plate-forme ?

    Franck Perrier : Il s’agit d’une «place de marché» photos et vidéos sur laquelle on va proposer à des auteurs amateurs ou à ceux qui souhaitent devenir professionnels et qui cherchent une visibilité, de mettre leurs contenus sur Eyeka afin de les vendre à des acheteurs médias traditionnels et nouveaux médias. Nous ne sommes pas un site hébergeur ou communautaire qui a pour vocation de générer un maximum de trafic. Nous avons une ligne éditoriale qui est l’entertainment au sens large (voyages, loisirs, fictions…) mais qui exclue l’actualité chaude et les illustrations publicitaires. Nous avons, également, une modération à priori, on choisit et on approuve les contenus et on fait signer un contrat d’auteur.

    média + : Comment est née l’idée de ce concept ?

    Franck Perrier : Avant Eyeka, j’ai été directeur général de Corbis et de l’agence d’archives, Roger Viollet, j’ai pu constater que vivre et percer dans les métiers de la photographie et de la vidéo était extrêmement compliqué. J’ai voulu donner la possibilité à ces jeunes auteurs de s’exprimer et de vendre leur travail.

    média + : Des exemples d’achats ?

    Franck Perrier : Nous avons ouvert en beta public au mois d’avril et nous avons déjà distribué des programmes auprès de NT1, «20 minutes» et nous sommes en discussion avancée avec une grande chaîne de télévision.

    média + : Avec quelle rémunération pour les auteurs ?

    Franck Perrier : Nous reversons 50% en droits d’auteurs.

    média + : Quels sont vos opérations et accords en cours?

    Franck Perrier : On a lancé une opération pour les Francofolies en créant «Francofolies TV» sur Eyeka qui va permettre à de jeunes contributeurs, d’être reporter pendant les Francofolies de la Rochelle en juillet. On a, également, organisé un concours pour Canon, qui propose aux photographes de prendre des clichés sur des thématiques précises et de les mettre sur Eyeka. Pour la marque média, il s’agit d’avoir une visibilité et de créer une interaction privilégiée avec les utilisateurs dans un environnement protégé pour leur marque.

    média + : Comment vous positionnez-vous face à la concurrence notamment Youtube ou Dailymotion ?

    Franck Perrier : Nous n’avons pas du tout le même positionnement qu’eux, ce sont des médias de masse qui ont une position de leadership sur des sites de trafic alors que nous sommes une plateforme pour les auteurs et créateurs désireux de partager et distribuer leur travail. Je ne les considère pas comme concurrents, idem pour les grosses plate-forme de distribution comme l’AFP ou Reuters qui font appel à des photographes ou vidéastes professionnels.