Liberté de ton, ambition et envie d’innovation, tels sont les maîtres mots de la ligne éditoriale que s’est forgée Canal+ en matière de fictions. L’occasion pour média+ de s’entretenir avec Fabrice de la Patellière, Directeur de la fiction de la chaîne cryptée.
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«Braquo» est un succès. Comment analysez-vous cette réussite ?
Fabrice de la Patellière
Au-delà des qualités de l’écriture et de la mise en scène de «Braquo», il y a la notoriété d’Olivier Marchal qui draine du public. Il fait un cinéma très apprécié. Il y a aussi cet appétit pour le polar et la promesse d’une série sombre, violente et décalée. Une seconde saison est d’ailleurs en cours d’écriture.
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Quelles seront les fictions dites «événement» qui ponctueront la grille de Canal+ dans les prochains mois ?
Fabrice de la Patellière
Cet automne, les curieux découvriront «Pigalle», une série plongeant sensuellement et dangereusement dans ce quartier parisien. Le grand événement de la rentrée 2010 sera «Carlos», le terroriste. Ce film politique et d’action en 3 parties a un budget global de 15 millions d’euros. Enfin, n’oublions pas les 3èmes saisons de «Mafiosa» et «Engrenages».
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Vous bénéficiez d’un budget de 40 millions d’euros pour 2010 contre 35 millions en 2009. Sur quel genre allez-vous investir davantage ?
Fabrice de la Patellière
La comédie manque à notre grille, c’est un genre qui est en chantier sur Canal+. Nous continuons en revanche avec les films politiques et les séries de 52′. Mais nous nous ouvrons également à d’autres genres. Pour preuve, nous avons démarré le tournage de «Maison close», une série en costume de 8X52′, ou encore «Les Revenants», une série fantastique. Nous voulons aussi nous pencher sur des sujets de société très forts par le biais du regard singulier et personnel d’un réalisateur. C’est le cas de «Mes Chères études», un unitaire d’Emmanuelle Bercot qui traite de la prostitution d’une étudiante.
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La fiction française rattrape-t-elle son retard sur les séries anglo-saxonnes ?
Fabrice de la Patellière
Nous avons quitté l’ancien modèle du hertzien qui est la série traditionnelle de 90′. Toutes les chaînes se lancent désormais dans le 52′, un format inouï qui offre de nombreuses possibilités sur le plan de l’écriture.
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La fiction française quotidienne en Access, un pari impossible ?
Fabrice de la Patellière
La fiction française quotidienne en Access n’est pas notre pari, mais ce n’est pas impossible. Nous nous concentrons toutefois pour le moment sur le Prime Time.