Entretien avec… Fabrice Bailly, Directeur Général de TMC

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    média + : Quelles sont les nouveautés de cette rentrée sur TMC ?

    Fabrice Bailly : Elles sont nombreuses. La grande nouveauté, c’est un jeu inédit produit par Coyote en exclusivité pour TMC et présenté par Laurence Boccolini qui s’appelle «Le mur infernal». C’est un jeu d’un format de 30′ qui sera diffusé en access. C’est l’adaptation d’un format japonais. En matière de divertissement, il y a aussi des prime time comme «Les incroyables secrets de la magie enfin dévoilés» ainsi que «Les incontournables de Christophe Dechavanne»Tome 2 qui sera diffusé au début de l’année prochaine. La grande nouveauté outre l’augmentation du volume en matière de divertissement, c’est l’apparition de deux magazines «90 minutes enquêtes» (Tap Produtions) qui sera diffusé mercredi 10 octobre présenté par Carole Rousseau. C’est un magazine de pure investigation avec un premier numéro sur la malbouffe. Un autre magazine sociétal qui s’appelle «Ma drôle de vie» présenté par Marion Jollès qui est un nouvelle venue sur TMC. C’est un magazine sur l’existence et la vie de personnes qui ont une vie marginale en France. Ces deux magazines seront diffusés en prime time. Ensuite, il y a l’apparition du docu-réalité avec un premier docu-réalité là aussi totalement inédit «Hell’s Kitchen» présenté par Sandra Lou transfuge de M6 qui présentait auparavant «Fan de». C’est un format américain qui est passé sur la Fox la saison dernière et qui faisait environ 8 millions de téléspectateurs. C’est l’entraînement de jeunes cuisiniers à la dure par un cuisinier expérimenté. C’est surprenant et très divertissant avec toujours cet aspect art de vivre de la cuisine. TMC diffuse aussi une émission de décoration tous les mercredis à 22h30 depuis deux semaines «Extreme makeover Home edition» qui est un docu-réalité sur une famille en détresse aux Etats-Unis pour laquelle une entreprise de constructeurs redécore et refait complètement leur maison. Il va y avoir des nouveautés en matière de séries inédites diffusées pour la première fois en France sur TMC. La première c’est la saison 2 de «Close to home» diffusée tous les dimanches soir et produite par Jerry Bruckheimer (producteur de «FBI» et des «Experts»). La 2ème série est produite par un autre grand producteur d’Hollywood John Welles (producteur d’«Urgences»), la série s’appelle «Smith». Il a aussi des grands films notamment «L’arme fatale» (les 4 opus), la trilogie de «La momie», «Matrix», «Bruce tout puissant». Et puis de la comédie française comme «Les visiteurs en Amérique», «Trafic d’influence»…

    média + : Avant les vacances, vous nous aviez dit que vous vouliez développer votre offre cinéma. C’est effectivement le cas. Quelle est la part du budget qui a été accordé au cinéma ?

    Fabrice Bailly : Je pense que c’est 20% de budget. Nous sommes une des rares chaînes gratuites qui diffuse près de 200 films par an. Cette année nous allons en diffuser 196. Le cinéma est très important sur TMC.

    média + : Au mois d’août, vous avez réalisé 3,6% de pda sur la TNT gratuite. Vous êtes derrière France 5 et Gulli. Quel est votre objectif jusqu’en août 2008 ?

    Fabrice Bailly : Nous n’avons pas un objectif sur la pda de la TNT qui est un sous ensemble de diffusion pour nous. Nous sommes diffusés dans 53% des foyers français, nous sommes la seule chaîne a être diffusée sur plus d’un foyer sur deux ce qui représente près de 30 millions de personnes. Ce qui nous intéresse c’est l’audience nationale c’est-à-dire la TNT, le câble, le satellite, l’adsl et le hertzien analogique. La TNT dans tout ça ne représente même pas 50% de notre audience. Nous avons des objectifs en matière de pda nationale. Pour l’instant, on est la seule chaîne à avoir franchi les 1,3% de pda nationale, la 2ème chaîne étant a 0,9% donc loin derrière nous. Donc notre objectif est de nous rapprocher le plus rapidement possible des 2% de pda nationale. Dès qu’on aura atteint une diffusion la plus grande possible c’est-à-dire dès qu’on aura atteint près de 70-80% de la couverture du territoire national, notre objectif à terme c’est de devenir la 5ème chaîne nationale française toutes chaînes confondues. C’est un objectif extrêmement ambitieux mais qui va avec la modernisation de la programmation, un renforcement des produits qui sont offerts au public. Nous désirons aussi cultiver notre propre identité, nos propres programmes c’est pourquoi nous faisons de la production exclusif pour TMC en partenariat avec des producteurs français (Coyote, TAP, Isoete,…).

    média + : Les sociétés de production avec qui vous travaillez fournissent essentiellement TF1. TMC appartenant à TF1, est-ce pour vous une obligation ou est-ce voulu ?

    Fabrice Bailly : Je n’ai pas choisi «Le mur infernal» parce que c’est Coyote qui le produit et qui ne produit pas uniquement pour TF1 d’ailleurs. Coyote a même vendu à nos concurrents de la TNT le programme phare qui s’appelle «Next» sur Europe 2 TV. Si «Le mur infernal» m’était proposé demain, peu importe qui, je le choisirai. Au bout de 2’montre en main, nous avions choisi de faire ce programme tellement il était étonnant et extrêmement novateur et pourra même attirer un nouveau public sur la chaîne.

    média + : Vous nous annoncez Christophe Dechavanne en tête d’affiche mais «Les incontournables de Christophe Dechavanne» n’est qu’un best of…C’est votre budget qui vous y oblige ?

    Fabrice Bailly : C’est un best of de ce que Christophe Dechavanne a pu faire et il y a de la matière. Un premier tome avait été diffusé avec succès en février 2006. Nous faisons cette année un 2ème tome des «Incontournables». Nous sommes ravis d’avoir Christophe sur l’antenne de TMC mais il est très pris par toutes ses autres occupations. Nous y allons au fur et à mesure.

    média + : Et la VOD, vous y pensez ?

    Fabrice Bailly : Non pas pour l’instant car on fait de la télévision. Nous consolidons et développons la chaîne TMC. Si nous devons y venir, nous y viendrons plus tard. Pour le mobile, c’est un autre chantier avec une autre échéance peut-être un peu plus proche. Pour le moment, nous faisons de la télévision pour les téléviseurs.