Entretien avec … David Kessler, Directeur de France Culture

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    David Kessler a présenté, mardi 26 juin, la grille d’été de France Culture. Cette année, les programmes estivaux se placent sous le signe de la diversité et de la nouveauté des contenus: nouvelles émissions, nouvelles séries et nouveaux documentaires. Il s’agit pour David Kessler de «profiter de la grille d’été pour témoigner du caractère singulier de cette radio unique en son genre».

    média + : Quelle est l’originalité de la grille d’été France Culture ?

    David Kessler : Ce qui caractérise la grille d’été, c’est qu’elle démarre sur une page blanche, c’est à dire qu’hormis les journaux d’informations, il n’y a pas une seule émission de l’année qui soit reprise. Nous avons donc la possibilité et la capacité d’imaginer des choses véritablement nouvelles. Nous accompagnerons par exemple les auditeurs, chaque matinée, sous la thématique des «grandes traversées», à la découverte de deux pays, l’Afrique du Sud et la Cambodge, de deux auteurs, Marguerite Yourcenar et Bergson et d’un thème, les Français et leur environnement. Nous proposerons également dans cette grille, de grandes séries qui vont couvrir les cinq semaines d’été, dans des domaines aussi divers que le cinéma, le conflit au Proche-Orient avec «mémoires israéliennes-mémoires palestiniennes» ou encore la jeunesse d’aujourd’hui avec la série «Demain, c’est loin: Avoir 20 ans en 2007» par Monique Dagnaud.

    média+ : L’objectif de cette dernière série est-il d’attirer des auditeurs plus jeunes ?

    David Kessler : Oui entre autres. L’idée c’est à la fois d’intéresser un certain nombre de jeunes mais aussi d’essayer de comprendre la jeunesse d’aujourd’hui et surtout de lui donner la parole.

    média+ : Vous avez deux webradios : «le chemin de la connaissance» et «les sentiers de la création». Fonctionnent-elles bien et envisagez-vous d’en développer d’autres ?

    David Kessler : Nos webradios existent depuis bientôt trois ans et fonctionnent bien. Elles ont acquis chacune leur légitimité dans le secteur culturel et intellectuel et sont notamment partenaires de nombreuses institutions. Plus que d’en développer d’autres, nous travaillons aujourd’hui à les faire évoluer car, pour l’instant, ce sont des webradios de flux qui sont au fond des radios transposées sur le web. Mais il y a maintenant la possibilité de faire des choses plus diversifiées et riches avec, surtout, davantage de propositions à la demande.

    média+ : Vous faites partie du «Groupement pour la radio numérique», quel sera, pour France Culture, l’apport de l’arrivée de la radio numérique ?

    David Kessler : Pour France Culture, le principal avantage de la radio numérique, c’est la multiplication des données associées, c’est-à-dire pouvoir donner immédiatement à l’auditeur les références et les données de tous les livres et objets culturels que l’on cite à la radio. Il s’agit là d’un apport extrêmement important pour nous.