MEDIA +
Samedi soir à 20h50, TF1 diffusera «Amimicalement», une variété-fiction événementielle. Quels en sont les secrets de fabrication ?
Anne MARCASSUS
«Amimicalement» est une émission de variétés conçue spécialement pour et par Mimie Mathy. Construite comme une fiction musicale avec 22 chansons, nous avions la volonté de produire une émission à la manière des Carpentier. Pendant trois jours de tournage intensifs, le réalisateur Pascal Duchêne a été capable de passer sans encombre de la fiction à la variété en connectant directement le plateau, les loges et les coulisses.
MEDIA +
Les variétés d’aujourd’hui s’inspirent-elles encore des Carpentier ?
Anne MARCASSUS
Evidemment ! Sauf que personne n’a jamais réussi à réitérer ce que parvenait à créer les Carpentier. Les artistes jouaient le jeu et étaient le plus souvent en promotion. Aujourd’hui, il est beaucoup plus difficile de faire venir les artistes sans qu’ils fassent leur promo. En revanche, il y a un certain nombre d’artistes qui – sur des bonnes idées ou de bons concepts – viennent participer sans problème à nos émissions.
MEDIA +
La période des fêtes de fin d’année est-elle plus propice aux variétés ?
Anne MARCASSUS
C’est un peu un hasard, mais nous proposerons effectivement sur TF1 «Les 500 choristes fêtent les comédies musicales» (vendredi 6 janvier en Prime), «Toute la musique qu’on aime» (1er janvier à 00h30) et «La chanson de l’année» (vendredi 30 décembre en Prime). Cette année, je remercie TF1 de nous avoir donné la possibilité de produire régulièrement des variétés durant la saison. Après, il serait intéressant d’avoir une sorte de régularité chaque trimestre avec une grande émission de variétés, afin que les gens puissent la considérer comme un repère.
MEDIA +
Ces dernières années, les médias se sont amusés à annoncer la mort des variétés. Mais à ce jour, TF1 semble réinvestir le genre…
Anne MARCASSUS
Je n’ai jamais cru à la mort des variétés ! Certes, le genre n’a pas toujours été à la fête, mais toutes nos dernières expériences ont été très positives : «Générations 80, 90, 2000», «Toute la musique qu’on aime», «La spéciale Balavoine»… Après, trop de programmes dans un même genre créera indubitablement un effet de saturation. Dans les variétés, la responsabilité revenait aussi bien aux producteurs qui n’étaient pas assez inventifs, mais aussi aux artistes qui acceptaient moins de jouer le jeu. C’est à nous de pouvoir les attirer grâce à des émissions originales et différentes.
MEDIA +
Quels sont les bons ingrédients d’une émission de variétés?
Anne MARCASSUS
Pour produire une bonne émission de variétés, il ne faut pas se cantonner à un style d’artistes et de musique, il faut mélanger les générations et les styles musicaux. Dans sa définition, les variétés impliquent, comme son nom l’indique, la variété. Je ne minimise absolument pas le rôle du présentateur qui doit accompagner constamment le téléspectateur. Il est aussi très important qu’une émission s’appuie sur un fil rouge.
MEDIA +
Quels sont vos projets?
Anne MARCASSUS
Nous travaillons avec Mathieu Vergne sur un nouveau concept d’émission initié par Franck Firmin-Guion, où nous demanderons aux artistes de créer sur-mesure des spectacles. Nous proposons actuellement cette émission à TF1. Par ailleurs, nous avons mis en boite «Génération Tubes» avec Nikos Aliagas et Liane Foly. «Toute la musique qu’on aime» revient cet été et nous continuerons à sillonner la France, et peut-être l’étranger…