Un concept original arrive sur Canal Jimmy, «Breakings News». Ça a la saveur d’un direct, ce sont de vrais journalistes et experts, mais c’est une fausse information ou plutôt une information qui pourrait arriver comme l’assassinat de Georges W. Bush ou le jugement de Tony Blair… Pour en savoir plus sur cet OVNI télévisuel, rendez-vous est pris avec Alexandre Amiel, directeur de «Caméra Subjective», la société qui produit cette nouvelle émission.
média+ : Votre dernière production, «Breakings News», est présentée comme une émission d’anticipation. Pouvez-vous nous en expliquer le concept ?
Alexandre Amiel : Nous sommes partis de l’histoire de la RTBF (la chaîne belge avait annoncé la séparation de la Belgique, information inventée de toutes pièces par la chaîne de télévision pour faire réagir l’opinion publique, ndlr), et du choc télévisuel que cela a provoqué. Je pense que l’objectif de cette émission est de faire voir ce qui se passerait. Partant de là, notre ambition est de faire, pour la 1ère fois, une émission de fiction et d’anticipation, tournée dans les conditions du direct. Pour l’animer, nous avons opté pour des journalistes et non des comédiens. L’émission partira d’un postulat, tout-à-fait probable, mais qui n’est pas encore arrivé. Pour la première (le 28 février à 22h30 sur Canal Jimmy, ndlr), nous avons choisi de traiter le thème «Ben Laden est arrêté». C’est un sujet fort qui mobiliserait tout le monde si ça arrivait demain : le journaliste, Bruce Toussaint, sera entouré d’experts pour parler des développements de cet événement fictif.
média+ : Quelles sont les autres émissions que vous produisez ?
Alexandre Amiel : Nous avons 4 programmes à l’antenne en ce moment «N’ayons pas peur des mots», «N’ayons pas peu du foot» (sur i>télé), «Esprits libres» avec Guillaume Durand (France 2). Nous avons produit «La matinale» de canal+ en 2005, «Vous prendrez bien un peu de recul» (Paris Première), un programme court pour TF1 «Des Idées pour demain», et «Les feux sacrés», une émission culturelle sur Léman Bleu, une chaîne suisse.
média+ : Quels sont vos projets ?
Alexandre Amiel : Avant tout, nous sommes une agence de presse. Je l’ai appelée «Caméra Subjective» du fait que l’information objective n’existe pas, donc nous essayons d’avoir un propos dans tout ce que l’on fait. Partant de cette ambition, nous travaillons sur une émission hebdomadaire et un téléfilm pour une chaîne hertzienne pour la rentrée prochaine. Nous sommes en phase de négociations avec ces dernières.
média+ : On assiste à l’avènement du docu-fiction. Est-ce un format que vous songez à produire ?
Alexandre Amiel : Nous en avons en projet. Nous traitons de l’actualité sous forme de direct ou de documentaire tout en gardant un regard profondément journalistique. C’est ce que nous mettons en avant dans nos programmes.
média+ : Commercialisez-vous vos productions à l’étranger ?
Alexandre Amiel : Non. Nous y songeons mais il faut que nos programmes soient accessibles à l’étranger.
média+ : Vous produisez beaucoup de programmes pour le groupe Canal+. Est-ce un choix ?
Alexandre Amiel : J’ai été journaliste sur Canal+, au service sport pour le «Grand Journal» donc cela s’est fait tout naturellement et je connais les choix éditoriaux de la chaîne. Mais cela ne représente qu’une partie de notre activité, nous produisons aussi pour France 2, Paris Première et TF1.
Société de Production et agence de presse : Camera Subjective
• Les Dirigeants:
-Alexandre Amiel, directeur
-Laureen de Rouvre, responsable des productions
• Date de création : Août 2004
• Coordonnées : 8 blvd Exelmans
75016 Paris
• Activités principales :
Documentaires, magazines d’info, magazines culturels et programmes courts
• Les productions :
«Esprits libres» (France 2); «N’ayons pas peur des mots» (I>télé); «Des idées pour demain» (TF1)…
• Chiffre d’affaires 2007 : Environ 2,5 millions