Problème de garde d’enfant, excès de vitesse, trafic de stupéfiants : le documentaire «En direct du tribunal», dès dimanche sur Planète Justice, dévoile le quotidien des tribunaux, moment rare pour le téléspectateur, l’enregistrement des audiences étant très encadré en France.
Quinze documentaires de 52′ chacun seront diffusés tous les dimanches à 20h40 à partir du 25 avril sur la chaîne payante Planète Justice (groupe Canal+). Le réalisateur, Samuel Luret, défend une visée pédagogique. «La justice est mal connue de nos concitoyens. Mon ambition était de mieux la faire connaître, pas tant comment elle fonctionne comme institution mais comment elle est rendue», explique-t-il. Actes d’incivilité, conduite sans permis, violences conjugales, braquage de bijouterie…les délits sont variés. Trois caméras filment des audiences dans les tribunaux correctionnels d’Avignon, Melun, Rennes, Créteil ou Rochefort. Les propos des intervenants sont retransmis tels quels, sans commentaire en off. Jusqu’à présent, il n’a eu aucun problème à obtenir une autorisation pour filmer les audiences. Il n’en va pas de même pour tous. Récemment, le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade a dû recourir à des acteurs pour son docu-fiction sur le procès de Véronique Courjault, condamnée pour infanticide dans l’affaire des «bébés congelés», après un refus d’enregistrer les audiences.
L’enregistrement est interdit depuis 1954, au nom de la sérénité et de la dignité des débats judiciaires, mais des autorisations exceptionnelles sont accordées, la Chancellerie y étant favorable «à des fins pédagogiques».