Les Républicains (LR) ont interpellé lundi le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) au sujet des «one man show successifs» d’Emmanuel Macron dans le cadre du grand débat, en demandant à l’instance régulatrice de «veiller scrupuleusement» à ce que «l’équilibre des temps de parole soit respecté». «Nous sommes en effet assez étonnés des one-man shows successifs» du chef de l’Etat, a déclaré l’un des porte-parole de LR, Gilles Platret, lors d’un point presse.
«Le monopole de la parole présidentielle, en tout cas en direct, sur un grand nombre de médias en information en continu – non pas que les médias soient en cause – nous interroge, et nous nous permettons de formuler vis-à-vis du Conseil supérieur de l’audiovisuel des interrogations sur le respect de l’équilibre de la parole publique», ajoute-t-il. Pour les Républicains, «toutes les voix doivent participer au rétablissement de l’ordre républicain» et ils souhaitent «que le CSA veille scrupuleusement (…) à ce que l’équilibre des temps de parole soit respecté», selon le maire de Chalon-sur-Saône. Emmanuel Macron a débattu, pendant plus de six heures et sous l’oeil des caméras, avec des maires dans l’Eure, puis dans le Lot, dans le cadre du grand débat national initié par l’exécutif sur fond de crise des «gilets jaunes». Jeudi, le chef de l’Etat s’est rendu dans la Drôme. Si le débat avec des élus régionaux, dont le président de LR Laurent Wauquiez, n’a pas été diffusé, M. Macron s’est ensuite invité à un débat citoyen à Bourg-de-Péage, largement retransmis cette fois-ci.
Le député La France insoumise Michel Larive a également écrit au Conseil supérieur de l’audiovisuel pour demander «la prise en compte du temps de parole du président de la République, lors des réunions avec les maires, relatif au grand débat». «Les longues prises de parole du chef de l’Etat, retransmises en direct et souvent en intégralité, sans retour plateau, par les chaînes d’information en continu, lui ont permis de faire la promotion des propositions programmatiques de La République en Marche et ce, à quatre mois des élections européennes de 2019», écrit M. Larive dans ce courrier.