MEDIA +
Dans un univers hyperconcurrentiel, TF1 est la seule chaîne à fédérer plus de 7 millions de téléspectateurs autour de ses programmes. Êtes-vous sereine pour l’avenir ?
ELISABETH DURAND
Oui, je suis optimiste. Après avoir réalisé un bon mois d’octobre, nous sommes d’autant plus satisfaits que l’année dernière, à la même époque, nous avions les phases finales de la «Coupe du Monde de Rugby». La barre était donc placée très haut et nous avons réussi à installer des rendez-vous fédérateurs. Pour preuve, «Danse avec les stars» saison 3 surpasse les deux précédentes éditions. Notre volonté est de proposer des programmes qu’on ne voit pas ailleurs afin de réussir à améliorer nos résultats dans un paysage audiovisuel de plus en plus concurrentiel.
MEDIA +
TF1 capitalise aujourd’hui sur des marques/programmes. Cette stratégie va-t-elle se poursuivre indéfiniment ?
ELISABETH DURAND
La stratégie est de fidéliser au maximum le téléspectateur. Dans cet univers très fragmenté, nous devons proposer des rendez-vous très identifiés. Ces rendez-vous, nous les voulons sur tous les genres de programmes.
MEDIA +
Alors que les chaînes TNT ont renforcé leur Access, celui de TF1 réussit à se stabiliser. Comment l’expliquez-vous ?
ELISABETH DURAND
L’important est de programmer des émissions par salve et de manière très régulière. La réussite s’effectue sur deux choses : la bonne sélection d’un programme en amont par l’équipe des programmes et son installation sur une durée suffisamment longue pour permettre au public d’avoir de véritables repères, rassurants et fidélisants. Nous sommes très heureux de ce qui se passe sur nos tranches d’Access et autour du journal. «Nos chers voisins» diffusé à 19h50 s’est installé avec succès avec en moyenne près de 5 millions de téléspectateurs. Au-dessus de ses performances de l’année dernière, «Après le 20h c’est Canteloup» est une pastille d’impertinence quotidienne sur TF1.
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Au-delà des «Miss France» ou des «NRJ Music Awards», TF1 peut-elle encore innover en matière d’événements ?
ELISABETH DURAND
Les événements font partie intégrante de notre stratégie et ne se résument pas à des programmes unitaires. En effet, pendant plus de trois mois l’année dernière, «The Voice» a crée l’événement et nous espérons générer le même intérêt pour la saison 2. Ce programme a vraiment donné un coup de vieux à tous les télécrochets qui existaient dans le passé.
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L’année dernière, TF1 a programmé 138 long-métrages, soit le niveau le plus bas depuis 1985. Cela signifie-t-il que les films sont plus chers à acquérir ?
ELISABETH DURAND
Le cinéma est un genre majeur pour TF1. Nous sommes très exigeants sur la qualité des long-métrages que nous proposons. Nous plaçons la barre très haut en matière d’audience. Comme le cinéma est devenu un programme extrêmement exploité en particulier sur la TNT, nous sommes encore plus sélectifs pour donner un caractère événementiel à notre offre.
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A l’approche des fêtes de fin d’année, quels sont les programmes sur lesquels vous allez miser ?
ELISABETH DURAND
Pour les fêtes de fin d’année, nous travaillons sur un certain nombre de surprises autour des marques de TF1. Nous aurons ainsi une spéciale de «Vendredi tout est permis» en Prime le 31 décembre. Nous réfléchissons – par exemple – à un format spécial autour des fêtes pour une formule un peu plus longue de «Nos chers voisins» avec des guests. Nous réfléchissons également à une soirée événementielle en Prime Time autour de «Danse avec les stars». Côté cinéma, nous proposerons un grand mixe entre des films américains destinés aux enfants et des grands classiques tels que les films de Louis de Funès…