«Einsatzgruppen», la terrible réalité des commandos de la mort (diffusion les 16 et 23 avril vers 22h45 sur France2)

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    Avec «Einsatzgruppen, les commandos de la mort», France 2 met en lumière des pages dramatiques et peu connues de la deuxième guerre mondiale et l’extermination par fusillades de centaines de milliers de Juifs, de Tziganes et d’opposants politiques dans les pays de l’Est. Ce documentaire, diffusé en deux parties, est écrit, réalisé et raconté par Michaël Prazan. C’est le résultat de deux ans de travail acharné pour réunir des témoignages d’historiens, de survivants, de bourreaux nazis retrouvés après enquête et des images d’archives inédites souvent insoutenables. «On s’est avant tout préoccupé de l’extermination des Juifs de l’ouest de l’Europe. Les événements de l’Est sont méconnus pour des raisons géographiques et historiques. Jusqu’en 1989, la chute du mur de Berlin, on ne pouvait accéder aux archives», souligne Michaël Prazan. Les Einsatzgruppen (300 hommes) sont chargés de traquer et d’exécuter les opposants au régime d’Hitler, à savoir les Juifs et les partisans communistes. Chercheur au CNRS, Christian Ingrao explique que les chefs de ces commandos étaient pour la plupart des intellectuels, rompus à la réthorique pour convaincre leurs hommes de main de pratiquer leurs atrocités. Les premiers commandos sont créés dans la Pologne occupée par les nazis. Mais ils sont trop peu nombreux et dans certains pays comme la Lituanie et la Lettonie, les Allemands délèguent les massacres aux locaux. Les commandos tuent d’abord les hommes, puis à partir de l’été 1941, les femmes et les enfants.