Invités à l’e-G8 à Paris, plusieurs dirigeants de rédactions prestigieuses, à l’image du «New York Times», ont dit mercredi ne pas craindre Internet malgré la profonde crise que traverse la presse écrite, assurant que c’est le «contenu» qui les définit, pas le «mode de distribution». Depuis qu’Internet a explosé, on ne compte plus les journaux qui ferment.Vivement concurrencée par la gratuité, même si elle n’est pas systématique, et, surtout, par l’immédiateté de l’information disponible en ligne, la presse écrite s’interroge sur son avenir: jusqu’à quand les rotatives vont-elles tourner? Interrogés à ce sujet au deuxième jour du sommet e-G8 de l’Internet, organisé à Paris à la veille du G8 de Deauville (nord-ouest), plusieurs patrons de presse ou de rédactions ont assuré qu’ils ne redoutaient finalement pas tant que ça cette éventuelle échéance, préférant insister sur les opportunités offertes par le web où ils ont déjà investi massivement. Il est vrai cependant que la plupart représentaient des rédactions on ne peut plus prestigieuses et solidement ancrées depuis des décennies dans le paysage médiatique: le «New York Times», le «Financial Times» en Angleterre ou «La Repubblica» en Italie. «La presse papier ne va pas disparaître, on voit des baisses des ventes au numéro, mais on a des abonnés fidèles. Et depuis plus de deux ans, ils ont plutôt tendance à augmenter», explique le PDG du «New York Times», Arthur Sulzberger. «Mais il faut rester flexible car la technologie change très rapidement, et continuellement satisfaire les besoins de nos lecteurs».