Dur de faire du journalisme télévisé dans les quartiers sensibles

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    Souvent accusés de caricaturer la banlieue, les journalistes de télévision ont un rapport difficile avec les quartiers sensibles, comme le rappelle la polémique soulevée par le documentaire «La cité du mâle», reprogrammé mercredi sur Arte. Ce reportage sur les relations filles-garçons dans une cité du Val-de-Marne a été déprogrammé le 31 août. En cause: des «menaces» à l’encontre de la fixeuse, qui dément et parle d’un reportage «instrumentalisé et bidonné». Il y a six mois, un reportage sur la drogue à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) diffusé sur TF1 avait suscité une controverse similaire. Le maire avait attribué à la chaîne le «prix de la manipulation». Le producteur de «La cité du mâle», Daniel Leconte, est allé jusqu’à qualifier ces quartiers de «zones de non droit où l’on ne peut plus informer», dans des propos repris par plusieurs médias.Au-delà des polémiques, il n’est pas rare que les journalistes soient confrontés à des vols de caméra et leurs voitures caillassées dans les quartiers sensibles.