Les clubs de Serie A n’ont pas encore trouvé de terrain d’entente sur l’attribution des droits TV pour les trois prochaines saisons, contraignant la Ligue italienne à repousser un vote prévu mercredi sur le sujet. Neuf des vingt clubs de la première division italienne n’ont pas pris part à la réunion en ligne prévue pour poursuivre les discussions, ne permettant pas d’atteindre le quorum indispensable, a-t-on appris auprès de la Ligue. La plateforme de contenus sportifs DAZN et le groupe de télévision Sky, les deux diffuseurs actuels de la Serie A pour quelque 973 millions d’euros annuels (193 M pour DAZN, 780 M pour Sky), sont les deux acquéreurs en lice pour la période 2021-2024. Le premier a fait une meilleure offre pour le lot principal, comprenant la diffusion des dix matches de chaque journée, dont sept en exclusivité, selon des médias italiens. La proposition globale, comprenant l’offre principale de DAZN et celle de Sky pour co-diffuser les trois autres matches, serait de l’ordre de 910 M EUR, ce qui constituerait un soulagement pour la Serie A qui craignait un recul plus fort de ses revenus TV dans le contexte de la crise du coronavirus. Mais aucune des deux offres n’a encore rallié le nombre de soutiens nécessaires (14) parmi les clubs. Au-delà des droits TV des prochaines saisons, les divergences portent aussi sur un autre sujet qui occupe le football italien depuis quelques mois: l’entrée de fonds d’investissements privés dans la gestion des droits TV, une première en Italie, contre la promesse d’une entrée d’argent frais de quelque 1,7 milliard d’euros. Les clubs en ont adopté le principe à l’unanimité en novembre. Mais plusieurs d’entre eux ne seraient désormais plus favorables à ce scénario, demandant de nouvelles discussions avec les fonds concernés (CVC, Advent et FSI), selon plusieurs médias italiens. Ces discussions sensibles sur le financement des prochaines saisons interviennent alors que les grands clubs ont tous affiché des pertes très importantes la saison dernière et en attendent d’autres cette saison, en raison des conséquences de la pandémie de Covid-19 (billetterie, sponsors, marché des transferts).