Les dirigeants de l’audiovisuel public présentent leurs projets pour réduire les coûts

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Les dirigeants de l’audiovisuel public, reçus jeudi au ministère de la Culture, écartent l’idée d’une fusion entre leur médias mais relèvent plusieurs pistes de collaboration possibles pour réduire les coûts, selon une note remise à la ministre. Les responsables de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (comprenant notamment RFI et France 24) et l’Ina (Institut national de l’audiovisuel), accompagnés de la présidente de la chaîne franco-allemande Arte, doivent être reçus à partir de 08h00 ce jeudi pour présenter ces pistes communes à la ministre de la Culture Françoise Nyssen. Le tout dans un contexte de réductions des crédits pour 2018 dans l’audiovisuel public. Pour Delphine Ernotte (France Télévisions), Mathieu Gallet (Radio France), Marie-Christine Saragosse (France Médias Monde) et Laurent Vallet (Ina), des coopérations sont possibles dans une dizaine de domaines, en s’inspirant de l’exemple de la chaîne franceinfo impliquant leurs quatre groupes depuis 2016, selon cette note d’abord publiée par BFM Business. Deux propositions étaient connues: des «tranches» matinales communes à France 3 et France Bleu et une «plateforme numérique intégrée» axée sur la culture associant les quatre groupes publics. La note propose en outre un rapprochement des réseaux de correspondants à l’étranger. Ainsi, côté radio, «une démarche de coopération plus large» est envisagée avec par exemple la «création de bureaux communs» dans cinq pays où RFI et Radio France disposent aujourd’hui de correspondants séparés (Pékin, Moscou, Jérusalem, Washington et Bruxelles). Les groupes pourraient également davantage coopérer en matière de formation ou à travers une mutualisation des achats. Contactés, les groupes Radio France et France Télévisions n’ont pas souhaité faire de commentaires. Du côté du ministère, un document de travail avait fait état récemment de «pistes» plus radicales, avec un possible «rapprochement» entre France Télévisions et Radio France, une fusion de France 3 et France Bleu, la suppression de France Ô ou le passage de France 4 à une diffusion 100% numérique. Un document qui avait déclenché la colère des syndicats qui y voient le risque d’une destruction du service public. Le président Emmanuel Macron a confirmé dimanche vouloir lancer en 2018 un «grand travail de réflexion» sur l’audiovisuel public, estimant que ce dernier devait notamment s’adapter aux nouveaux usages des téléspectateurs. «Un groupe de travail resserré» sera mis en place en janvier à l’Assemblée nationale, a précisé mercredi le député La République en marche Gabriel Attal.