Deux journalistes de la chaîne de télévision belge VTM ont été agressés et blessés dans la nuit de mercredi à jeudi à Beyrouth alors qu’ils couvraient une frappe aérienne dans le centre-ville, en plein conflit entre Israël et le Hezbollah, a annoncé leur rédaction. Le reporter de guerre Robin Ramaekers, souffrant de «fractures au visage», et le cameraman Stijn De Smet, blessé à une jambe, ont tous deux été hospitalisés. Les deux journalistes ont été agressés par un groupe d’hommes alors qu’ils venaient d’arriver sur les lieux d’une frappe aérienne israélienne ayant fait sept morts dans le quartier de Bachoura, en plein centre de Beyrouth. «Alors que Robin interrogeait des témoins et que Stijn filmait, un groupe d’une vingtaine d’hommes les a accusés de faire de l’espionnage au profit d’Israël», a expliqué à la mi-journée la chaîne flamande VTM. La situation a dégénéré, certains agresseurs étant armés, selon les premiers éléments. Le cameraman a été atteint de «deux balles dans la jambe», tandis que le reporter a été emmené dans un cave où il a été battu et retenu plusieurs heures avant d’être relâché. Un fixer qui les accompagnait a lui eu «le nez cassé», toujours selon les rédactions de VTM et du journal Het Laatste Nieuws (groupe DPG Media). Cette frappe israélienne, qui a fait sept morts selon les services de secours du Hezbollah, a ciblé un «centre de protection civile» du mouvement islamiste libanais soutenu par l’Iran, dans ce quartier de Bachoura densément peuplé et à majorité chiite.
Elle est survenue en pleine escalade militaire entre Israël d’une part, l’Iran et le Hezbollah de l’autre, un an après l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 sur le sol israélien par un autre mouvement islamiste, le Hamas palestinien. Cette attaque qui a déclenché la guerre à Gaza est à l’origine de tensions qui menacent désormais d’embraser tout le Moyen-Orient.