Des salariés de France 3 Alsace «enterrent» symboliquement leur antenne

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    Une trentaine de salariés (journalistes, techniciens et personnels de production) de France 3 Alsace ont symboliquement «enterré» leur antenne mercredi matin à Strasbourg afin d’exprimer leur inquiétude quant à l’avenir de la télévision publique. Le maire de Strasbourg, Roland Ries (PS), et le président de la communauté urbaine, Jacques Bigot (PS), ont déclaré dans un communiqué soutenir ce mouvement, estimant que France 3 jouait «un rôle primordial dans le paysage audiovisuel». Avant de gagner en milieu de matinée le centre-ville pour une opération de distribution de tracts, les salariés ont déposé «en signe de deuil» des fleurs sur le capot d’un corbillard noir frappé du logo «France 3 Alsace» et garé en face de la station. «Nous voulons donner un dernier coup de semonce avant l’annonce la semaine prochaine des projets de la commission Copé (…) Nous sommes là pour notre outil de travail et pour la télévision publique qui appartient à tout le monde», a indiqué Yvonne Roehrig, journaliste et déléguée syndicale CFDT. L’une des «orientations préconisées» par la commission Copé «consiste à réduire le nombre de régions de 13 à 7. Ce serait la fin de France 3 Alsace en tant qu’entité entière et autonome», selon le tract distribué par les salariés. Selon Anne-Catherine Nanopoulos, responsable de la communication à la station régionale, le taux de grévistes est de 69,84%. Les journaux de 12h00 et de 19h00 ne seront pas diffusés, a-t-elle ajouté. Des émissions de la télévision publique et des radios de Radio France étaient perturbées mercredi par une grève de 24 heures alors que la commission Copé, qui réfléchit à l’avenir de la télévision publique sans publicité, tenait dans la matinée une ultime réunion avant la remise de ses conclusions le 25 juin. Les salariés de France Télévisions, Radio France, RFI, l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et TV5Monde étaient appelés à cesser le travail, puis à manifester à Paris, de la place de la Bastille à République à partir de 14h00, «pour la défense du service public et la garantie du pluralisme de l’information».