Décret pour l’égalité médiatique : les Jeux paralympiques et le sport féminin désormais protégés

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Les Jeux paralympiques et les

principales compétitions de

sport féminin sont désormais

inscrits sur la liste des évènements

sportifs «d’importance majeure»

devant être diffusés sur un service

de télévision en accès libre, selon

un décret paru au Journal officiel

samedi. Cette liste fixée par un décret

de 2004 comprenait 21 événements,

comme les Jeux olympiques (JO), le

match d’ouverture, les demi-finales

et la finale de la Coupe du monde

de football, les demi-finales et la

finale du Championnat d’Europe de

football (Euro), le Tour de France

cycliste masculin, le tournoi des Six

nations en rugby, ou encore le Grand

Prix de France de Formule 1, quand

il a lieu. Sa nouvelle version, élaborée

conjointement par le ministère de

la Culture et le ministère chargé

des Sports, s’enrichit des Jeux

paralympiques d’été et d’hiver, des

matches de l’équipe de France féminine

de football inscrits au calendrier de la

Fifa, des demi-finales et de la finale

de la Coupe du monde féminine de

football, des matches de l’équipe de

France du tournoi de rugby des Six

Nations féminin, des demi-finales et

de la finale de la Coupe du monde

féminine de rugby à XV ou encore

du Tour de France cycliste féminin.

En vertu de cette réglementation, une

chaîne payante ne peut pas se réserver

l’exclusivité de la retransmission de

l’un de ces événements et les chaînes

gratuites nationales doivent pouvoir

en obtenir les droits de retransmission.

Cette initiative, qui était sur le

tapis depuis plusieurs années, est

«une avancée cruciale afin d’ancrer

et de protéger la diffusion de ces

manifestations sportives qui, jusqu’à

présent, manquaient de visibilité»,

s’est félicité le ministère des Sports

dans un communiqué. A trois semaines

du début des JO de Paris, l’ancienne

liste «ne reflétait plus les évolutions

du sport français et ne répondait plus

aux attentes des téléspectateurs, dont

80% ont déclaré vouloir voir plus

de sport féminin», a-t-il ajouté. Au

niveau «des compétitions féminines,

les évolutions proposées apparaissent

en cohérence avec la programmation

actuelle et l’intérêt croissant que la

pratique féminine suscite auprès du

public français», a abondé l’Arcom,

le régulateur de l’audiovisuel, dans

l’avis soutenant le décret.