Le procès pour fraude comptable intenté à New York par des représentants de petits porteurs au groupe Vivendi et à ses anciens dirigeants, notamment Jean-Marie Messier, s’est ouvert lundi avec la sélection du jury.
L’ancien P.-D.G. du groupe n’était pas présent à l’ouverture du procès, qui a débuté vers 10h30 (14h30 GMT) mais l’ancien directeur financier de Vivendi Universal (VU), Guillaume Hannezo, se trouvait au tribunal. M. Messier lui-même sera peut-être au tribunal lundi après-midi, certainement mardi, ont indiqué ses avocats.
L’actuel P.-D.G. du groupe, Jean-René Fourtou, viendra «en spectateur» lundi après-midi et mardi, ont indiqué ses avocats.
Le juge Richard Holwell a ouvert la séance avec la sélection du jury, la présentation du dossier n’étant pas attendue avant mardi. Le procès devrait durer deux à trois mois, a-t-il prévenu.
L’affaire remonte aux années 2000-02, c’est à dire aux suites de la fusion avec Seagram et Canal Plus qui avait fait de VU l’un des plus gros groupes de médias au monde.
Les plaignants -qui disent représenter un million d’investisseurs- attaquent MM. Messier et Hannezo ainsi que le groupe lui-même (redevenu Vivendi tout court entre temps), pour avoir annoncé pendant cette période des bénéfices et des recettes florissants et dépeint Vivendi comme une entreprise générant assez de liquidités pour honorer ses dettes, alors que le groupe était au bord de la faillite. Les avocats des petits porteurs veulent notamment argumenter du fait que le groupe contrevenait aux normes comptables américaines lorsqu’il revendiquait l’intégralité des recettes de sociétés qu’il ne contrôlait pas.