David Tomatis, vice-président du Festival de Télévision de Monte-Carlo

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    Le 48 éme Festival de Télévision de Monte-Carlo se déroulera du 8 au 12 juin 2008 à Monaco. David Tomatis, le Vice-Président Délégué du Festival nous donne les tendances de cette nouvelle édition.

    média+ : Pouvez-vous nous présenter le 48éme Festival de Télévision de Monte-Carlo ?

    David Tomatis : Le 48éme Festival de Télévision de Monte-Carlo est prometteur. 25 pays seront en compétition, tous genres confondus. Les catégories en compétition sont : ««Séries TV» «Dramatique» et «Comédie»», «Fictions» et «Mini-séries» , «Actualités» pour des grands reportages d’actualités et de journaux télévisés. Il y aura également le prix URTI: Grand Prix International du Documentaire d’Auteur. Les catégories restent, comme les années précédentes, assez uniques en leur genre. Nous sommes par exemple les seuls à proposer une compétition sur les séries de télévision, dont les saisons sont en cours de programmation (entre septembre 2007 et juin 2008). Il y aura aussi un plateau d’invités exceptionnels, qui viennent pour beaucoup des Etats-Unis, comme par exemple Dick Wolf, double récipiendaire d’un Emmy, Producteur de Télévision à succès et créateur de la série «Law & Order» qui recevra la Nymphe d’Or d’Honneur du 48ème Festival de Télévision de Monte-Carlo des mains de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, Président du Festival.

    média+ : Vous avez toute une catégorie «Actualité». Que représente t-elle pour le festival ?

    David Tomatis : En effet, parmi les programmes en compétition, il y a de l’actualité. C’est-à-dire de grands reportages, des documentaires en fait, mais aussi des reportages de journaux télévisés ainsi que des programmes des chaînes en continue. Tous devant porter sur de l’actualité passée durant les 11 derniers mois. Historiquement, le festival a toujours eu ces deux catégories: fiction et actualité. Nous sommes restés dans ce créneau. D’autres festivals s’occupent de la télé-réalité…

    média+ : Quels sont les critères retenus pour votre palmarès ?

    David Tomatis : Ce ne sont pas les membres organisateurs qui décident, il y a un jury pour cela. Sont retenues les qualités de production de ce qui est présenté: réalisation, jeu d’acteur etc. Autre critère, celui de la performance commerciale. C’est-à-dire que nous mettons en place un système de points par rapport au nombre de pays dans lequel la série est diffusée.

    média+ : Quelles sont les grandes tendances 2008 du Festival ?

    David Tomatis : Il est certain que les séries occupent encore une très grande place. Ce que nous constatons au niveau de la compétition c’est le retour en force des mini-séries avec vraiment des productions de grande qualité. Il y a quelques années, le genre était un peu en perte de vitesse. Mais depuis 2 ans, c’est vraiment le retour en force de ce format. Peut-être qu’après la déferlante des jeux et de la télé réalité, les chaînes aujourd’hui reviennent à des productions de qualité. Là ou les séries de télévision sont dominées par les Etats-Unis, on remarque que pour les mini-séries, les Européens, les Canadiens ou encore la Corée du Sud et le Japon se démarquent.

    média+ : Avec ce festival vous avez pu comparer la production française avec celles de l’étranger. Qu’en pensez-vous ?

    David Tomatis : Au niveau de la qualité française de la production, notamment dans la fiction, je trouve qu’elle est une des meilleures. Tant dans le téléfilm que dans les minis séries. Chaque année ils proposent des programmes de qualités et remportent des prix. Au niveau de la qualité il n’y a rien à dire. La production française n’a rien à envier aux autres. Après, dans ce qui est de la commercialisation, de la vente à l’export c’est un autre problème. Ce qui est certain, également, c’est que du côté des séries, il y a pas mal de chose à faire.

    média+ : Comment voyez-vous l’avenir des séries, mini-séries, téléfilms et actualités

    David Tomatis : Je pense que la fiction a toujours eu une place importante dans la production audiovisuelle. Je crois que les téléspectateurs seront toujours demandeurs de ce genre de programme. Je suis confiant pour l’avenir. D’autant plus que les catégories qui sont représentées dans le Festival semblent incontournables dans les programmes. Ce sont des valeurs sûres.