Alors que «Danse avec les stars» s’impose comme le divertissement leader du samedi soir à la TV, média+ s’est entretenu avec Déborah NAHON, Directrice Adjointe des Divertissements à TF1 Production. Elle nous délivre ses méthodes de fabrication ainsi que les projets en cours.
média+ : Quelles sont vos méthodes de production sur «Danse avec les stars» ?
Déborah NAHON : Plus d’un an avant le lancement de l’adaptation française de «Danse avec les stars» sur TF1, je travaillais déjà avec la BBC pour développer le format. Je me suis déplacée à plusieurs reprises aux Etats-Unis pour m’imprégner de leurs méthodes de fabrication. Chaque territoire à ses spécificités. Nos méthodes de fonctionnement ont été adaptées au savoir-faire de nos équipes. On a souhaité que ce soit les mêmes journalistes qui suivent les couples tout au long de la saison pour une meilleure complicité. Ils tournent leurs images et les montent, ce qui n’est pas le cas outre-Atlantique. Une grande partie de notre staff est installée dans nos 3 studios de tournages dédiés aux répétions. La BBC, détenteur du format, nous informe régulièrement de ce qui se fait à l’étranger mais tout n’est pas applicable en France. Aux States, ils organisent par exemple des soirées spéciales «Latin Night» ou «Bal de Promo», ce qui n’est pas vraiment notre culture. Côté production, on tient à mettre l’accent sur l’apprentissage, le dépassement de soi et la progression face à des candidats qui répètent 4 à 5 heures par jour.
média+ : La force du format, c’est le casting. Quelles sont vos techniques ?
Déborah NAHON : Chaque année, on tente d’avoir un casting homogène et complémentaire. Nous sélectionnons les candidats de manière individuelle sans aucune contrainte. Seule motivation : éveiller la curiosité du public. A plusieurs reprises, nous rencontrons les potentiels participants pour mesurer leur envie et leur degré d’implication. On prend une nouvelle fois rendez-vous avec eux pour les faire danser et voir s’ils sont à l’aise dans l’exercice. Etape suivante, constituer les duos harmonieux, ce qui est vrai un vrai casse-tête ! Sur un démarrage, il peut y avoir des caractères forts qui peuvent s’affronter.
média+ : Technique, costumes, musiques, comment les choix artistique sont-ils opérés ?
Déborah NAHON : On met à disposition des moyens techniques différents chaque année : projections vidéo au sol, effets 3D, lasers, pyrotechnies…On répète la veille sur le plateau sans les costumes. Le jour du Prime, on organise un filage l’après-midi avec l’équipe. On dispose d’un atelier à costumes. Une vingtaine de personnes y travaillent. Une partie des vêtements vient d’Angleterre, l’autre est créée sur-mesure. Le choix des musiques est opéré par notre équipe artistique. On équilibre la programmation avec des chansons modernes et plus anciennes, des balades aux titres plus rythmés. En plateau, on dispose d’une dizaine de musiciens, choristes et chef d’orchestre.
média+ : Retour des «NRJ Music Awards» le 12 novembre sur TF1. Qu’en est-il ?
Déborah NAHON : Il s’agit de la 18ème édition qui se tiendra comme chaque année à Cannes. L‘objectif premier est de créer des tableaux artistiques impactants. C’est vraiment une priorité. On fait du sur mesure en fonction des artistes, et en collaboration avec les maisons de disques.
média+ : Quid de la 2ème saison de «Ninja Warrior» sur TF1 ?
Déborah NAHON : La 2ème saison est sur de bons rails. On a commencé à travailler dessus. Ce programme est très intéressant à fabriquer puisqu’il repose sur les mêmes valeurs que «Danse avec les stars», à savoir le dépassement de soi, le sport, l’effort. La 1ère édition a été tournée à Cannes. Pour la prochaine saison, tout est envisageable.