La chaîne d’information CNN a conclu un accord avec l’Agence fédérale américaine de l’aviation (FAA) pour tester l’usage des drones à des fins journalistiques aux Etats-Unis, a-t-elle annoncé dans un communiqué lundi. Au départ surtout d’usage militaire, l’utilisation privée de ces petits aéronefs sans pilote, permettant la prise d’images et d’informations, est jusque-là quasi-interdite aux Etats-Unis, sauf exceptions et à basse altitude. «Notre objectif est d’obtenir des équipements supérieurs» à ce qui existe actuellement dans le civil et «de mettre à plat les options qui s’offrent à nous pour produire un vidéo-journalisme de qualité, utilisant toute une gamme d’UAV (véhicule aérien sans pilote ou drone, ndlr) et d’installations caméras», indique David Vigilante, un dirigeant de CNN cité dans le communiqué. La FAA, par la voix de son administrateur Michael Huerta, dit de son côté espérer que cet accord l’aidera à «intégrer en toute sécurité les outils de récolte d’informations sans pilote» dans l’espace aérien américain. Très prisés pour le potentiel qu’ils offrent pour la couverture d’événements d’actualité, sportifs et culturels depuis le ciel, avec des angles nouveaux, de plus en plus de voix s’élèvent dans le pays pour qu’une législation réglementant les drones soit adoptée. La date de publication de ces règles, attendue pour cette année, reste toutefois incertaine. Jusque-là sont exemptées de l’interdiction de la FAA quelques entreprises spécialisées (dans la surveillance aérienne, le contrôle de sites de construction et les opérations de torchage) et des sociétés de production d’images. Outre des réserves sur la préservation de la vie privé – les drones permettant de capturer et de conserver des images relatives aux personnes – l’un des plus grands obstacles à leur autorisation dans le civil est la crainte d’une hausse des risques de collisions aériennes.