Le tournage de «Versailles», série TV au budget record en France que Canal+ diffusera fin 2015, s’est achevé cette semaine sur une scène de torture dans la cave glacée d’un petit château privé de Seine-et-Marne, en présence d’un Louis XIV… très british. Le Roi- Soleil, alias George Blagden, devait rentrer chez lui en Angleterre ce week- end après plus de six mois passés dans l’hexagone sur le tournage en anglais de 10 épisodes de 52 mn dont deux réalisés par Jalil Lespert («Yves Saint Laurent»). Avec un budget de 27 millions d’euros, la coproduction franco-canadienne (Canal+, Capa Drama, Zodiak Fiction et Incendo) n’a pas lésiné sur les moyens dignes d’une «superproduction américaine», selon le jeune anglais de 25 ans, coiffé d’une perruque tombant en boucles sur un gilet de passementerie noire. «Même des pro de la télévision américaine auraient immédiatement cru se trouver sur un plateau de cinéma», déclare, le comédien au regard bleu. Difficile de s’en rendre compte en cette dernière semaine de tournage dans la cave exigüe du petit Château sans faste de Lésigny, où se tourne une scène de torture d’un traître à Louis XIV, censée se dérouler dans les sous-sols du Louvre en 1667. Une foule de courtisans poudrés, portant perruque, vêtus de soie et de broderies fines, roulant carrosse, se pavanait une semaine plus tôt sur le parvis du Château de Versailles, comme les mois précédents au Château de Vaux- Le-Vicomte et dans les studios de Brie-sur-Marne où les décors ont été reconstitués par la directrice artistique Katia Wyszkop, qui a travaillé sur les films «Saint Laurent» de Bertrand Bonello et «Les Adieux à la reine» de Benoît Jacquot. Une scène, tournée en septembre dans la galerie des glaces du Château de Versailles, marquera à jamais le Londonien. «Il ne restait que quelques minutes de tournage autorisé, soudain le soleil a surgi entre les nuages, le bassin à l’extérieur s’est éclairé, la lumière a inondé toutes les glaces, et moi au centre, jouant mon monologue, c’était magique !».
Accueil TV Télévision - Evènements Canal + : «Versailles», une série digne d’une superproduction américaine