L’Armée syrienne libre, force d’opposition composée de déserteurs combatifs mais très mal préparés, a fait l’objet d’un documentaire pour Canal+ du journaliste français Paul Moreira, qui a passé début novembre une dizaine de jours à leur côté. «En première ligne avec la résistance syrienne» (52’) sera diffusé le 5 décembre à 22h35. Paul Moreira a traversé à pied la frontière turquo-syrienne le 5 novembre, le régime de Bachar al-Assad ne délivrant pas de visas aux journalistes indépendants, puis a sillonné en moto le nord-ouest de la Syrie dans un rayon de 50 km jusqu’au 13. Parti à l’origine en Syrie pour réaliser une enquête sur le rôle des réseaux sociaux dans les révolutions arabes, il rencontre les combattants de l’«Armée syrienne libre» (ASL) et décide de faire un documentaire sur ce sujet. L’ASL a été fondée fin juillet par le colonel Riad al-Assaad, après qu’il a annoncé avoir déserté l’armée régulière en raison de la répression violente de la contestation populaire lancée à la mi-mars contre le régime. «L’ASL est constituée à 90% de déserteurs et à 10% de civils. Le mouvement est mal coordonné. Un chef s’autoproclame commandant, dirige entre 15 et 50 hommes, et fait ce qu’il peut pour lutter contre le régime», raconte à la presse Paul Moreira. Pendant une semaine, il suit ces hommes aux nombreuses manifestations populaires contre le régime et les filme aux combats contre l’armée régulière.