La direction du quotidien québécois «La Presse» a annoncé jeudi un accord de principe sur un nouveau contrat de travail avec le syndicat de la distribution, dernière organisation syndicale à ne pas l’avoir encore fait. Des accords similaires avec sept autres syndicats présents dans l’entreprise avaient été conclus fin octobre pour quatre d’entre eux – affiliés à la fédération FTQ -, et la semaine dernière pour les trois autres, affiliés à la Centrale des syndicats nationaux (CSN). Les membres de la FTQ ont déjà approuvé leurs nouvelles conventions collectives et ceux de la CSN doivent voter sur les leurs prochainement. Le deuxième quotidien francophone d’Amérique du Nord avait menacé au début de l’automne de suspendre sa parution, ainsi que son site Internet Cyberpresse, à la date du 1er décembre, si aucun accord n’était trouvé avec les syndicats représentant ses 700 employés pour réduire les coûts de l’entreprise. La Presse revendique plus de 800 000 lecteurs. Mais, confrontée à une chute de ses recettes publicitaires, un effritement de son lectorat et la concurrence d’Internet, le journal enregistre des pertes, dont le montant est inconnu, mais qui pourraient atteindre 100 millions de dollars en 2013 si le «modèle d’affaires actuel» n’était pas revu, selon la direction.
