Caroline TORRANCE, Head of Scripted – Banijay Rights
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Banijay Rights assure les ventes à l’international d’un catalogue de plusieurs centaines d’heures de fictions. C’est le cas de «Versailles» saison 2 (CANAL+). Comment se portent ces ventes ?
Caroline TORRANCE&
La 1ère saison de «Versailles» s’était particulièrement bien vendue. 135 territoires l’ont acquise. Le visionnage des deux premiers épisodes de la série a souvent suffi aux acheteurs pour s’y engager. L’autre élément déterminant de la vente, c’est l’accessibilité du programme en langue anglaise qui nous permet de capter des chaînes étrangères plus importantes comme BBC Two en Angleterre. Je n’ai jamais vu une série comme «Versailles» se vendre aussi rapidement. Tous ceux qui se sont engagés en saison 1, réitèrent l’expérience en saison 2. Mais certains pays comme l’Italie n’ont pas encore franchi le pas. La mise en production d’une 3ème saison devrait accélérer les choses.
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Une fois une série acquise, quels sont les droits des diffuseurs ?
Caroline TORRANCE
Cela dépend ! Nous essayons d’avoir les fenêtres de diffusion les plus courtes possible. Cela nous permet de relancer la vente. Par le passé, le parcours d’une série se limitait au passage en Pay TV, en Free TV puis en DVD. Désormais, les acteurs de la SVOD changent la donne. Les règles du jeu sont modifées.
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Une coproduction internationale facilite-t-elle les ventes ?
Caroline TORRANCE
Je ne sais pas si ça aide. Mais les coproductions sont de plus plus souvent nécessaires pour monter de gros projets. Un partenaire étranger peut apporter une vision internationale et donc aider les ventes.
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Vendre des fictions en langue française, est-ce toujours compliqué ?
Caroline TORRANCE
Dans notre catalogue, des séries françaises comme «Les Revenants», «Braquo», «Disparue», «L’accident» se sont très bien vendues. En revanche, les Etats-Unis restent un peu réfractaires aux fictions françaises. De plus, le doublage ne fait pas partie de leur culture. En revanche, les chaînes plus petites ou des acteurs comme Netflix restent attentifs.
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Quel type de fictions vendez-vous le mieux ?
Caroline TORRANCE
Les thrillers sont très populaires en ce moment. C’est le cas par exemple de la série belge «Ennemi Public» vendue partout dans le monde. La série australienne «Wolf Creek» s’est aussi bien vendue.
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Comment travaillez-vous avec les acheteurs ?
Caroline TORRANCE
Nous allons essentiellement les voir. Nous avons des équipes dédiées qui se déplacent. Nous profitons aussi de marchés comme le MIPCOM pour prendre contact avec eux. Certains acheteurs nous soumettent parfois leur besoin. C’est un monde assez petit où tout le monde se connaît.
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Les pré-achats sont-ils monnaie courante sur des séries dont le tournage n’a pas débuté ?
Caroline TORRANCE
C’est plutôt rare. Mais il nous arrive de signer des pré-achats à partir d’un scénario, d’un réalisateur ou d’un casting.
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Comment les tarifs d’une séries sont-ils déterminés ?
Caroline TORRANCE
Ce n’est pas une science exacte. Le prix varie en fonction de la taille de la chaîne, s’il s’agit d’un diffuseur en télévision gratuite ou payante. En cas de concurrence entre plusieurs networks, il est possible de monter les tarifs.
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Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
Caroline TORRANCE
Nous préparons le MIPTV avec de nouvelles fictions et de nouvelles saisons de séries comme «Occupied», Versailles», «Wolf Creek», ou «Secret Daughters». Le catalogue est large.
LES DIRIGEANTS
Caroline Torrance
Head of Scripted
COORDONNEES
Gloucester Building Avonmore Road London W14 8RF United Kingdom
DATE DE CREATION
NC
PRODUCTIONS
«Versailles», «Occupied», «Ennemi Public», «Wolf Creek», «Secret Daughters»,…