Cette année encore, Ushuaïa TV et Histoire TV, les chaînes documentaires du groupe TF1 sont présentes à l’édition 2022 du FIPADOC, depuis Biarritz. Quel bilan et perspectives pour ces chaînes ? Entretien avec Christophe SOMMET, directeur du Pôle Thématiques du groupe TF1.
Quelle a été votre implication lors de l’édiction 2022 du FIPADOC ?
Tout d’abord, je trouve cela très positif que le FIPADOC se tienne physiquement. Un vrai plaisir personnel et professionnel. Nous avons eu plusieurs temps forts : une prise de parole pour présenter nos programmes et nos stratégies, un film en compétition et d’autres en projection. L’intérêt est aussi de faire de nouvelles rencontres et évoquer de nombreux projets avec des producteurs, réalisateurs et autres acteurs du genre documentaire.
Que représente le genre documentaire pour Histoire TV et Ushuaïa TV ?
Que ce soit sur Histoire TV ou Ushuaïa TV, le genre documentaire est au cœur de notre offre éditoriale. Nos investissements en production documentaire et magazine sont en hausse à 3 millions d’euros en cumulé (pré-achat et coproduction) pour les deux chaînes. Dans cette enveloppe, nous essayons de proposer, pour chacune des deux chaînes, deux à trois grosses productions par an avec des montants avoisinant les 80 000 euros.
Comment participez-vous à l’évolution du genre documentaire ?
Le genre documentaire est en pleine évolution et nous souhaitons proposer à nos téléspectateurs de nouvelles écritures. Nous travaillons en ce moment avec deux YouTubeurs talentueux. Côté Histoire TV, nous collaborons avec Nota Bene (Benjamin Brillaud) qui comptabilise près de 2 millions d’abonnés. Il est actuellement en repérage pour un projet autour des Vikings (52’, Rétroviseur Productions), qui sera son premier film documentaire. Côté Ushuaia TV, nous collaborons avec le YouTubeur Léo Grasset alias DirtyBiology, sur la série documentaire d’exploration scientifique «Un regard sur Terre» (5 x 26′, Aimée Bouchet-Crouzivier) faite en partenariat avec le Museum National d’Histoire Naturelle. Nous sommes actuellement en plein tournage.
Quels sont vos prochains temps forts sur Ushuaïa TV et Histoire TV ?
Côté Histoire TV, nous proposerons en mai une coproduction documentaire autour d’Alice Milliat, sportive de haut niveau qui a créé les Jeux Olympiques au féminin il y a 100 ans : «Les incorrects» (52’, Lucien TV / UKoncept), l’occasion de mettre le sport au féminin à l’honneur. Côté Ushuaïa TV, nous pouvons évoquer la collection «Les sentinelles de l’océan» (3×52’, Factual Factory) avec Mareva Galanter, qui sera diffusée au mois de juin prochain. Les images tournées en Polynésie française sont splendides. De plus, le 22 mai, à l’occasion de la journée mondiale de la biodiversité, nous diffuserons «La fabrique des pandémies» (52′, M2R Films), réalisé par Marie-Monique Robin, avec la comédienne Juliette Binoche.
Quel bilan tirez-vous de « Génération Ushuaïa », diffusé sur TF1 le samedi matin ?
En effet, tous les samedis matin, nos productions sont présentes sur TF1 dans «Génération Ushuaïa», présenté par Fanny Agostini. C’est l’occasion de toucher un public différent et d’offrir une caisse de résonnance encore plus large à la problématique environnementale. Et c’est une très bonne chose ! Samedi 15 janvier, nous avons par exemple proposé le documentaire «Félins noir sur blanc», avec le photographe Laurent Baheux, un documentaire intégralement en noir et blanc (Bonne Pioche).
Côté audience, quel bilan tirez-vous de l’année 2021 ?
L’année 2021 a été une année record pour nos chaînes thématiques. Ushuaïa TV signe une rentrée incroyable avec une audience en hausse de +80% par rapport à la rentrée 2020. En plus d’être leader sur sa thématique, Histoire TV confirme ses niveaux records à la rentrée.
Où en êtes-vous concernant votre projet de création d’un service SVOD ?
Nous travaillons sur un service SVOD pour les chaînes Ushuaïa TV et Histoire TV. Pour rappel, nous étions l’un des premiers acteurs à proposer une offre replay. L’idée est d’aller encore plus loin dans cette nouvelle logique de transfert de consommation, et ainsi proposer à nos futurs abonnés des droits plus longs ou encore des contenus spécifiques SVOD. Toutes les modalités de distribution sont encore à l’étude. Ce projet devrait voir le jour après l’été 2022.
Comment évolue votre stratégie podcast ? Dès que nous avons un projet en TV qui peut amener à un rendez-vous avec nos téléspectateurs, alors on se pose la question d’une déclinaison podcast. Le marché est plus qu’en expansion. Pour exemple, dès avril 2022, nous proposerons sur Histoire TV «Les révolutions du regard» (6×26′, Camera Lucida) avec le talentueux Serge Bramly. Ce projet TV a toute sa place en déclinaison podcast. Notre collection «C’est un complot» (Histoire TV), dont la saison 4 vient d’être tournée, est un vrai succès.