C. SCHALK (SIRTI) : «Il est temps de soutenir l’ensemble du paysage audiovisuel»

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Alors que le DAB+ célèbre ses 10 ans en France, le SIRTI s’alarme de l’implication du Gouvernement sur le sujet. L’occasion pour media+ d’évoquer les différentes demandes du syndicat avec Christophe SCHALK, Président du SIRTI.

 

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Le DAB+ fête ses 10 ans. Cette technologie a-t-elle permise le renforcement du média radio ?

Christophe SCHALK

Cette technologie porte en elle la modernisation de notre média, avec une offre élargie et une qualité numérique, tout en permettant aux radios de garder la maitrise de leur diffusion. Aujourd’hui, nous devons amplifier le travail de notoriété du DAB+ pour en faciliter la compréhension et l’adoption par nos concitoyens, c’est tout le sens des actions menées collectivement avec «Ensemble pour le DAB+».

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En quoi est-ce important d’obliger un terminal FM/DAB+ dans les voitures neuves ?

Christophe SCHALK

Les Français sont fortement attachés à la radio. Mais pour assurer cette bonne réception hertzienne, c’est-à-dire gratuite et sans intermédiation, il faut en faire un équipement obligatoire pour les constructeurs. Il s’agit ici d’une démarche soutenue par un grand nombre d’éditeurs européens.

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Les radios indépendantes ont été contraintes d’investir dans cette technologie. Comment le gouvernement peut-il les aider désormais ?

Christophe SCHALK

Nous avons investi et nous avons besoin d’être accompagnés financièrement. Le DAB+ s’est lancé il y a 10 ans grâce aux radios indépendantes. Aujourd’hui, les radios publiques comme associatives bénéficient d’aides à la diffusion. Nous demandons le même soutien pour les radios privées et en particulier celles comme les nôtres qui ne sont pas adossées à de grands groupes audiovisuels. Il y a un coût de double diffusion. Ce n’est pas aux radios privées de supporter seules ces coûts de déploiement.

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Le SIRTI demande un aménagement du déploiement du DAB+. En quoi est-ce important ?

Christophe SCHALK

Aujourd’hui le paysage radio en DAB+ ne restitue pas la même granularité qu’en FM. Les zones de diffusions des multiplex locaux sont aujourd’hui beaucoup moins fines que la FM, elles englobent parfois plusieurs agglomérations. Or, notre modèle éditorial repose sur du contenu éditorial et une offre publicitaire très localisée, c’est une de nos raisons d’être. Le média radio doit pouvoir répliquer en DAB+ l’offre locale construite au fil du déploiement de la FM par les éditeurs, sous l’impulsion du régulateur, et dans l’intérêt des auditeurs. Il serait incompréhensible que face au développement de la télévision segmentée, les radios s’éloignent de certains territoires.

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Sur ces sujets, êtes-vous soutenus par les institutions et les pouvoirs publics ?

Christophe SCHALK

Nous avons un dialogue constructif avec l’ARCOM, le livre blanc devrait d’ailleurs nous apporter un certain nombre de réponses. Mais nous attendons du gouvernement qu’il s’engage comme il a pu le faire par le passé pour la TNT. Le retrait des dispositions relatives au DAB+ de la proposition de loi du sénateur Lafon est regrettable, nous en demandons d’ailleurs la réintégration, on ne peut pas perdre plus de temps. Alors que 70% des Français nous écoutent chaque jour et qu’on constate au quotidien une polarisation de la société, il est temps de soutenir l’ensemble du paysage audiovisuel.