La 27ème édition du Prix du producteur français de télévision se déroule ce mardi 8 février 2022 au Trianon à Paris. Trois prix seront remis pour récompenser le professionnalisme d’une société de production. Entretien avec Cyrille PEREZ, Président de la Commission TV de la PROCIREP.
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Rappelez-nous la vocation du Prix du producteur français de télévision ?
Cyrille PEREZ
Il s’agit du seul Prix en France qui récompense le talent et le travail d’un producteur délégué. Cette récompense a été créée en 1994 par la PROCIREP, société de gestion de droits et d’aide à la production cinématographique et audiovisuelle. Trois prix seront remis pour récompenser le professionnalisme d’une société de production dans chacune des catégories Animation, Documentaire et Fiction.
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Combien de dossiers avez-vous reçus cette année ?
Cyrille PEREZ
Près de 400 sociétés étaient éligibles. Un pré-jury en a sélectionné 15 fin novembre.
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Quels sont les critères fondamentaux pour être retenus ?
Cyrille PEREZ
Les sociétés de production françaises éligibles ont toutes bénéficié d’une aide de la Commission Télévision au titre de l’Animation, du Documentaire et de la Fiction au cours des années 2020 et 2021. Parmi les critères pour être retenus, il y a d’abord le travail sur les trois dernières années. Nous regardons si un ou plusieurs programmes ont marqué la société et notre secteur d’activité. Nous prenons aussi en considération la défense du producteur sur son travail.
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Au-delà du Prix du producteur, que gagnent les sociétés lauréates ?
Cyrille PEREZ
Ce Prix a plusieurs vertus : il génère une importante reconnaissance en France par rapport aux diffuseurs et aux partenaires institutionnels. De plus, à l’international, cette récompense apporte beaucoup de crédibilité.
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La production française est-elle florissante ?
Cyrille PEREZ
Elle a été assez durement touchée par la crise, à des degrés assez divers en fonction des secteurs. En animation, les process de création sont assez longs. Les financements français ne couvrent qu’à 50% le budget d’une série d’animation. Beaucoup de choses se font à l’international mais il a été difficile de rencontrer des partenaires étrangers, comme la plupart des marchés audiovisuels a été annulée pendant 2 ans. Ça a mis un coup de frein. De son côté, la fiction française a pu reprendre rapidement. En revanche, le temps de décision chez nos partenaires chaînes reste assez long. Au niveau documentaire, il y a eu un coup d’arrêt et des difficultés de tournages à l’étranger. Des retards de production et de diffusion ont été observés.
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Quelles sont les missions et les enjeux de la PROCIREP ?
Cyrille PEREZ
Nous reversons environ 7 M€ du droit de copie à des aides à la création, et des aides d’intérêt collectif. D’une part, nous recevons 1.500 dossiers par an d’aides à la création en animation, fiction et documentaire. Nous accompagnons près de 1.000 projets pour 6 M€. C’est un enjeu assez important pour les producteurs, aussi bien sur le développement, pour prendre plus de risque, qu’en production. D’autre part, sur les aides d’intérêt collectif (1 M€), nous soutenons un certain nombre de manifestations (FIPADOC, Sunny Side, Séries Mania, Série Séries, MIFA…).