Le groupe diversifié Bouygues (BTP, médias, télécoms) s’est montré mercredi optimiste mais prudent pour 2013 après un bénéfice net 2012 en baisse de 41% à 633 millions d’euros, affecté par Bouygues Telecom, sa filiale de téléphonie mobile tombée dans le rouge. «L’année 2012 devrait marquer le point bas de la rentabilité du groupe Bouygues», a assuré son PDG Martin Bouygues, expliquant la «forte baisse» des résultats par le «bouleversement» du marché français du mobile en 2012, avec l’arrivée de Free, lors d’une conférence de presse. Pour arriver à cet objectif «la priorité du groupe sera de poursuivre la transformation de Bouygues Telecom afin de stabiliser l’Ebitda (résultat brut d’exploitation) et l’amélioration du solde entre Ebitda et investissements dès 2013», a déclaré M. Bouygues, qui a refusé de dévoiler les moyens pour y parvenir, parlant juste des «outils de production et de la commercialisation des offres avec services». Outre Bouygues Telecom (perte nette de 14 millions), la contribution des autres métiers au bénéfice est également en baisse à l’exception de la construction, le secteur d’orgine du groupe (+18% à 267 millions), et d’Alstom (+26% à 240 millions), dont Bouygues est actionnaire pour un peu moins du tiers du capital. L’immobilier (-11% à 107 millions), la route avec Colas (-10% à 291 millions) et les médias avec TF1 (-26% à 59 millions) voient leur bénéfice baisser. La fin d’année a été particulièrement difficile avec pour le seul 4ème trimestre un bénéfice net en baisse de 75% à 69 millions d’euros et un c.a. quasi-stable à 8,950 milliards d’euros. C’est Bouygues Telecom, après avoir perdu 9% de son c.a. en 2012, qui devrait souffrir encore le plus en 2013 (-7%) devant TF1 (-3%) alors que les autres métiers sont prévus en légère progression: immobilier (+4%), construction (+1%) et routes (+1%).