Bonus de Maurice Lévy : Pécresse le juge «disproportionné»

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La porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse a jugé à son tour «disproportionnée» la rémunération exceptionnelle de 16 millions d’euros que s’apprêterait à toucher, selon le site Internet de «La Tribune», le patron de Publicis Maurice Lévy. «Cette rémunération, elle paraît effectivement disproportionnée au regard de ce principe de modération salariale», a estimé Mme Pécresse en rendant compte à la presse des travaux du Conseil des ministres. «Mais cela relève des entreprises elles-mêmes et c’est pour ça qu’il faut moraliser avant tout le fonctionnement de ces entreprises et leur processus de fixation des rémunérations», a-t-elle poursuivi, rappelant que le gouvernement avait récemment mis en place une «contribution exceptionnelle» visant «tous les très hauts revenus».La ministre du Budget a également rappelé que le candidat Nicolas Sarkozy avait proposé des mesures «pour moraliser encore davantage et rendre plus transparente la fixation des salaires des grands patrons», citant notamment «la présence des salariés dans les comités de rémunération ou le vote des rémunérations des patrons en assemblée générale des actionnaires».La révélation par «La Tribune» que M. Lévy allait percevoir 16 millions d’euros de rémunération différée (bonus) en plus de sa rémunération régulière a provoqué un tollé parmi les candidats à la présidentielle, notamment de la part du socialiste François Hollande et du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.