BFMTV «en pleine santé» et pas à vendre

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Arrivée de Laurent Ruquier, lancement d’un nouveau canal numérique «BFM 2»: BFMTV est «en pleine santé», ont assuré jeudi les dirigeants de la première chaîne d’info de France, réaffirmant que le pôle média de son propriétaire Altice n’est pas à vendre. 

Au terme d’un été marqué par un mercato plein de surprises, l’ancien animateur de France 2 Laurent Ruquier prendra les commandes du «20H de Ruquier», une émission de débat et d’information diffusée du lundi au jeudi, en collaboration avec l’ex-journaliste de LCI Julie Hammett. L’émission devrait démarrer fin septembre-début octobre. 

«J’avais envie de trouver un nouveau défi», a commenté devant la presse Laurent Ruquier qui «abandonnera pour l’occasion «sa casquette d’humoriste»» mais conservera un «regard insolent».  «On reviendra sur les deux ou trois gros sujets de la journée, j’essaierai aussi de sortir de ces sujets-là pour apporter de l’information supplémentaire», a ajouté l’animateur des Grosses têtes sur RTL, soulignant qu’il a «toujours eu le nez plongé dans les journaux dès 6H du matin». Avec la «forte popularité» de sa nouvelle recrue, son directeur général Marc-Olivier Fogiel espère dynamiser cette tranche horaire très disputée. 

Première chaîne d’info, BFMTV a vu sa part d’audience (PDA) reculer de 0,2 point sur un an pour la saison 2022-2023, à 3,1%, devant CNews (2,2%, +0,1 point) et LCI, qui a gagné 0,6 point à 2% de pda. BFM entend plus généralement poursuivre son développement sur le numérique, notamment via son projet» pour l’heure baptisé «BFM 2». Elle lancera ainsi sur internet et les télés connectées, courant 2024, une chaîne numérique avec une grille et un plateau dédiés. L’idée ? Permettre au téléspectateur de suivre un événement non retransmis sur BFMTV au profit d’un autre quand «l’actualité s’entrechoque». 

Autre nouveauté, la production de reportages pour les réseaux sociaux par le reporter Tanguy de Lanlay, visage de BFM Paris. Les 10 chaînes locales de BFMTV sont par ailleurs à nouveau disponibles depuis le début de la semaine via les box des abonnés Orange, qui en étaient privés depuis un an en raison d’un conflit financier. 

Au total, «6 millions de Français font déjà confiance» à ces antennes locales, a insisté le directeur général délégué d’Altice Media, Hervé Beroud, espérant «pouvoir en monter d’autres à l’avenir». «On a la chance que» les marques RMC (également propriété d’Altice) et BFM «soient aujourd’hui en pleine santé», a-t-il souligné. Et malgré les «rumeurs» et «les marques d’intérêt», le pôle média d’Altice n’est pas à vendre, a assuré Arthur Dreyfuss, le Président Directeur Général d’Altice France, dont le groupe est éclaboussé par un scandale de corruption au Portugal.