Bad Company Entretien avec Olivier MARCHAL, Gérant & Producteur

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Mercredi 7 octobre, France 2 diffusera la fiction événement «Borderline», prix du meilleur téléfilm au Festival de Fiction TV de la Rochelle. Qu’en est-il ?

Olivier MARCHAL

Coproduit par Alchimic et Bad Company, pour France 2, «Borderline» est une fiction de 90’ librement inspirée de «96 heures», le livre de Christophe Gavat, ancien bras droit de Michel Neyret, qui raconte la garde à vue de ce policier. Je me mets à hauteur d’homme pour interroger sur le métier de flic, montrer la difficulté de bien faire son boulot et l’hypocrisie de la hiérarchie. Après la diffusion du film, France 2 proposera une soirée continue (avec un débat animé par Julian Bugier, ndlr).

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Un mot sur Bad Company, votre société de production ?

Olivier MARCHAL

En étant le coproducteur, cela me donne du poids dans la maitrise des projets. J’initie toujours des coproductions que ce soit à la télévision ou au cinéma. Si je fonctionne ainsi, c’est parce que je n’ai pas les épaules pour produire tout seul. Je m’occupe essentiellement de l’artistique.

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Dans vos fictions, tentez-vous de casser le formatage télévisuel ?

Olivier MARCHAL

C’est mon ambition ! Je pars toujours du principe que je ne fais pas de différence entre mes projets TV et cinématographiques. J’essaie de faire du cinéma à la télévision. J’aborde «Borderline» pour France 2 comme un long-métrage. L’équipe du film est celle qui m’a accompagné sur mes trois derniers longs-métrages et la saison 1 de «Braquo». La seule vraie différence à la télévision, c’est la différence de budget et la rapidité de tournage.

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Tous vos films sont des polars. Capitalisez-vous sur cette caractéristique ?

Olivier MARCHAL

Non, ce n’est pas une histoire de capitalisation. Le polar est un genre qui me plaît, outre le fait que j’aime avoir une démarche sociale et idéologique. Ma volonté est de parler de héros des temps modernes. C’est avant tout une démarche romantique. Sur mes deux prochains longs-métrages en projets, j’en ai un sur la guerre de 14-18 adapté du livre «Notre mère la guerre», tandis que l’autre, «Carbone», sera un thriller-politique sur ceux qui ont tenté d’escroquer tout le monde à la taxe carbone.

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Revendiquez-vous des films politiquement incorrects ?

Olivier MARCHAL

Totalement ! Je montre mes personnages comme des êtres humains. Les réalisateurs qui m’ont inspiré sont Jean- Pierre Melville, Claude Sautet et Robert Enrico pour parler des français. Il y a aussi Sergio Leone, Michael Cimino et Michael Mann.

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Avez-vous une approche animale ou intellectuelle de votre métier ?

Olivier MARCHAL

Animal ! Je fonctionne à l’instinct. J’arrive très tôt sur le plateau et je fais le découpage sur place. Quand les acteurs sont là, je cherche, je rajoute des plans. C’est très dur pour ceux qui me suivent. La machinerie doit être au taquet. Si je change les choses au dernier moment, ce n’est pas pour faire des caprices. C’est pour la cohérence du film. Les gens me voient comme un ours mal léché, obscur, alors que dans la vie je suis un déconneur. Je suis un sinistre joyeux ou un idéaliste réaliste.

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Des séries TV en préparation ?

Olivier MARCHAL

Je viens de terminer une série d’anticipation pour Canal+, «Section Zéro» (8X52’) que j’ai tournée pendant 6 mois en Bulgarie. Diffusion prévue début 2016. Si nous avons choisi ce pays de l’Est, c’est pour une raison de budget et de décors car ils ont des studios immenses ! J’ai la liberté de pouvoir oser grâce à une chaîne comme Canal+. En revanche, ils peuvent être interventionnistes, un peu comme TF1 il y a 15-20 ans. Ce n’est pas une critique, c’est un état de fait !