B. MASOCCO (Amsto) : «Askip atteint près de 33 millions de vues depuis son lancement»

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Véritable succès avec près de 33 millions de vues depuis son lancement, «Askip, le collège se la raconte !» fait sa 6e rentrée sur Okoo dès le 6 septembre. Rencontre avec son producteur Benoît MASOCCO, à la tête d’Amsto.

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Tout d’abord, quelle est la signification de votre société ?
Benoît MASOCCO

Amsto, c’est la contraction d’«AMazing STOries». La structure a été fondée en 2021. Avant cela, je travaillais à Capa depuis une douzaine d’années en tant que producteur et réalisateur de documentaires. Par la suite, j’ai commencé à produire la série «Askip» chez Capa Drama, qui a ensuite été transférée chez Amsto, la société que j’ai créée. L’idée fondatrice est de raconter le monde et la société dans tous les genres de fiction. Cela peut être aussi bien de la comédie que du policier, et pourquoi pas, à l’avenir, du fantastique, mais toujours avec l’objectif de transmettre un message.

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Quel projet ambitieux préparez-vous ?
Benoît MASOCCO

Nous développons une comédie policière en 10X52’ pour France Télévisions. Provisoirement intitulée «A Priori», nous venons de tourner 4 épisodes, actuellement en montage. Nous allons bientôt débuter le tournage du deuxième bloc de la saison 1 avec 6 épisodes supplémentaires. La fiction met en scène une bande portée en premier lieu par  Lucia Passaniti et Bruno Salomone. Ce dernier incarne un policier un peu acariâtre, mis au placard il y a 30 ans, qui se retrouve chamboulé par l’arrivée de sa nouvelle coéquipière, psychorigide et très procédurière. Ils sont à l’opposé l’un de l’autre, mais cette opposition les rend complémentaires. Et on va vite réaliser quel secret les unit …

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Qu’est-ce qui distingue «A Priori» des autres séries policières?
Benoît MASOCCO

Tout en restant dans l’ADN des polars France TV, nous avons voulu apporter une couleur et un ton différents. Cela passe aussi par la multiplicité des intrigues et des affaires qui s’entrecroisent, accompagnées par une galerie de personnages haut en couleurs. Parmi ces personnages, on retrouve des visages familiers comme Isabelle Candelier, vue dans «Dix pour cent», ou Michaël Abiteboul, connu pour «Le Bureau des légendes», qui apportent une véritable humeur à la série. Nous nous sommes beaucoup inspirés de «Dr House» et de «Columbo» pour créer «A Priori», en ancrant l’histoire dans l’univers du commissariat. Nous souhaitions apporter un regard neuf en jouant sur les faux-semblants et les surprises narratives. Le duo principal, souvent assigné aux dossiers considérés comme «classés d’avance», finit par découvrir que ces affaires sont en réalité des assassinats mis en scène.

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Autre actualité, la saison 6 de la série jeunesse «Askip» sur Okoo. Comment l’avez-vous imaginée ?
Benoît MASOCCO

Quand France Télévisions s’apprêtait à lancer Okoo en 2019, nous avions identifié une cible qui n’était pas du tout adressée par les programmes : les pré-ados (9-14 ans). À cet âge, plus vraiment enfants mais pas encore ados, les jeunes commencent à se poser des questions souvent complexes, typiques du monde des adultes. Nous avons voulu créer une série divertissante dont l’objectif principal est d’apporter des réponses sous forme de conseils, afin d’ouvrir le dialogue et encourager les jeunes à discuter de sujets variés (la différence, la discrimination, la grossophobie…) avec leurs parents, leurs professeurs ou leurs camarades. L’idée est de montrer à ces jeunes qu’ils ne sont pas seuls et qu’il existe toujours une solution. À l’époque, on parlait beaucoup moins de harcèlement qu’aujourd’hui, et l’actualité a montré à quel point ces sujets sont pertinents. Nous avons voulu créer une fiction qui puisse être appréciée à la fois par les plus jeunes et par les adultes. D’ailleurs, de nombreux parents nous arrêtent sur le tournage pour nous dire que leurs enfants ont commencé à regarder la série seuls, et qu’ils la regardent aujourd’hui ensemble. Nous avions trois grosses références en lançant la série : «Modern Family» et «The Office» pour le côté documentaire, et «Friends» pour le côté réconfortant.

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Avec près de 33 millions de vues depuis son lancement, dont 3,6 millions de vues de la dernière saison, le succès d’«Askip» ne se dément pas.
Benoît MASOCCO

Le succès a été immédiat car la série a été lancée en avril 2020, en plein confinement, avec les 20 premiers épisodes diffusés d’un coup en mode binge-watching. Sans publicité, la popularité de la série s’est construite uniquement grâce au bouche-à-oreille et aux réseaux sociaux. Elle est rapidement devenue un véritable phénomène dans les cours de récré, et nous avons constaté une augmentation considérable du nombre de vues au cours des deux dernières années. Nous avons opté pour un format de 13’, qui nous semble le plus adapté à notre public cible. Paradoxalement, les jeunes sont souvent découragés à l’idée de regarder un épisode de 52’, mais cela ne les empêche pas d’enchaîner 6 épisodes de 13’ d’affilée. Depuis deux ans, nous avons également produit des épisodes spéciaux, notamment avec Gabriel Attal dans le rôle du ministre de l’éducation nationale (qui devrait être diffusée dans les prochaines semaines), ou encore des épisodes de Noël en format 52’. La saison 6, tout comme les trois précédentes, suit le rythme d’une année scolaire. Autre particularité de la série, le renouvellement constant du casting, car nous nous concentrons sur des élèves de collège (4e et 3e). Chaque nouveau personnage introduit nous permet d’aborder de nouveaux thèmes. De nombreux téléspectateurs nous demandent de suivre nos comédiens au lycée… Nous discutons donc de l’idée d’une nouvelle série avec l’équipe jeunesse de France Télévisions.

LES DIRIGEANTS
Benoît MASOCCO
Producteur & directeur

COORDONNEES
123 boulevard
de Grenelle
75015 Paris 

DATE DE CREATION
2021

PRODUCTIONS
«Askip, le collège se la raconte !» (Okoo); «A Priori» (en développement pour FTV)