CANNESERIES, Festival International des Séries de Cannes, a dévoilé le programme de sa 5ème saison qui se tient du 1er au 6 avril 2022. Pour nous en parler plus précisément, média+ s’est entretenu avec Benoît LOUVET, Directeur général de CANNESERIES.
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Dans quelle mesure CANNESERIES s’installe-t-il dans le paysage médiatique?
Benoît LOUVET
Cette 5ème saison est l’occasion de montrer à quel point nous nous sommes positionnés sur des piliers solides et définis dès notre origine, à savoir l’international, la ville de Cannes et la création. Voilà ce qui constitue notre ADN. Dans notre sélection de séries courtes et longues, une dizaine de pays sont représentés. Nous recevons des œuvres qui viennent aussi bien des plateformes que des chaînes traditionnelles. Cette année, nous avons aussi décidé de mettre en place un fil rouge autour de la Corée du Sud, compte tenu de la créativité du territoire dans le domaine culturel et en particulier dans celui des séries. Le créateur de «Squid Game» sera présent parmi nous.
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Acquérir une notoriété aussi puissante que celle du Festival de Cannes, est-ce un but ?
Benoît LOUVET
On ne veut pas copier le Festival de Cannes qui fait rayonner la Croisette en termes de notoriété depuis des années. Nous sommes très modestes par rapport à eux. En revanche, nous avons créé nos propres codes. CANNESERIES est ouvert à tous, destiné au grand public et orienté vers les jeunes. Nous avons mis en place un tapis rose, et non pas rouge, que le public et les professionnels sont invités à fouler. Nous consacrons ce festival uniquement aux séries car c’est un genre qui doit être reconnu. Les confinements successifs ont beaucoup aidé au développement de la connaissance des séries auprès du grand public.
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Au-delà de l’aspect géographique du festival, qu’est-ce qui marque votre différence avec d’autres rendez-vous de séries ?
Benoît LOUVET
On ne se définit pas par rapport aux autres ! Nous avons toujours dit qu’il y a de la place pour tout le monde. Aujourd’hui, il y a 300 festivals de cinéma en France chaque année. Il peut bien y avoir 4 à 5 festivals de séries dans l’Hexagone, surtout au vu de l’enjeu culturel que cela représente.
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Êtes-vous toujours associés au MIPTV ?
Benoît LOUVET
Oui, et nous en sommes très heureux. Avec RX France, le nouveau nom du Reed Midem, nous avons une collaboration encore plus forte puisque nous avons créé ensemble le MIP X CANNESERIES Connexion, lieu d’échanges de haut niveau avec 50 Top exécutives de la production, du 2 au 4 avril. Ce qu’il faut construire, ce sont des nouveaux modes de connexion par rapport à de nouveaux modes de diffusion que sont les plateformes. Faire évoluer l’industrie vers toujours plus de créativité est une nécessité.
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Devenez-vous un festival destiné à 50/50 au public et aux professionnels ?
Benoît LOUVET
La partie professionnelle monte en puissance. Elle représente aujourd’hui 30% de notre événement. Nous avons la volonté de la développer dans le cadre de la ville de Cannes, qui se veut être la capitale européenne de l’écriture. C’est dans ce sens que l’on se développe en coordination avec RELX France. Il y a trois volets professionnels : le MIP CANNESERIES Connexion qui est une nouveauté ; The CANNESERIES Writers Club dont ce sera la 3ème édition avec 40 scénaristes internationaux, un vrai lieu de rencontre et un écrin à la création ; et enfin, la résidence internationale d’écriture dédiée aux scénaristes de séries. Le projet lauréat de la résidence entrera en développement avec CANAL+.