B. DELECOUR (Fête de la VOD) : «2/3 des Français n’ont jamais testé la VOD»

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Organisée par le Syndicat des Éditeurs de Vidéo à la Demande et le CNC, la 3ème édition de La Fête de la VOD se tiendra du jeudi 11 au dimanche 14 octobre. Pour nous en parler, média+ s’est entretenu avec Bruno DELECOUR, Président de l’APVOD (Association de Promotion de la VOD) et DG de FilmoTV.

 Quelle est la vocation de la Fête de la VOD ? A qui est-elle destinée exactement ?

Nous sommes partis d’un constat. Les services proposés en termes de VOD en France sont de qualité et les taux de satisfaction restent très élevés. L’offre est abondante dans la mesure où il y a plus de 18.000 films disponibles aujourd’hui dans l’Hexagone. Et pourtant, près de 2/3 des Français n’ont jamais essayé la VOD. Notre objectif est de pousser les indécis à utiliser le service en partant de l’hypothèse suivante : l’essayer, c’est l’adopter. La démarche de la Fête de la VOD consiste à inciter les usagers potentiels à tester la vidéo à la demande, que ce soit sous forme de location ou d’achat, en proposant un prix très attractif (2€ les locations et 5€ les achats) ainsi qu’une campagne de communication pour le faire savoir. Les principales plateformes de VOD en France se sont associées à cet événement : ARTE VOD, CANAL VOD, FilmoTV, Imineo, LaCinetek, La Toile, MyTF1VOD, Orange Vidéo à la Demande, SFR Club Video, Universcine, Vidéofutur).

Le marché de la VOD a connu une dynamique exceptionnelle avec une croissance de + de 30% en 1 an. Le modèle se démocratise-t-il facilement ?

 Oui tout-à-fait ! Les taux de croissance sont élevés et les usages à la demande se sont globalement développés. Les spectateurs regardent de moins en moins la télévision à travers une grille de programmes dédiée mais vont de plus en plus visionner des programmes à la demande. De toute façon, il y a un mouvement général de l’usage à la demande des contenus gratuits et/ou payants. Par rapport à nos homologues étrangers, la France a du retard. Le chiffre d’affaires de la VOD dans notre pays était de 485 M€ en 2017 contre 1,1 Mld€ en Allemagne et 1,5 Mld€ au Royaume-Uni. Il y a encore des freins en France qui font que nous ne sommes pas au niveau de nos voisins Européens.

Ne pensez-vous pas que la SVOD a pris le pas sur la VOD ?

C’est complémentaire ! Beaucoup de services de SVOD sont plutôt orientés autour de séries et vont s’adresser à un public plutôt jeune. La VOD permet principalement d’aller voir des films récents, 4 mois après la sortie en salles pour un public (35-50 ans en moyenne) qui n’a pas forcément l’opportunité d’aller les voir au cinéma.

En VOD, la location et la vente définitive sont proposées. Comment ces modes de consommation évoluent-ils ?

La vente définitive est apparue plus tard pour des raisons techniques et de facilité d’usage. C’est une consommation qui se développe rapidement. Au Royaume-Uni et aux États-Unis, la vente définitive en chiffre d’affaires a dépassé la location. En France, nous sommes sur des taux de croissance supérieurs à 30% car c’est un moyen simple de constituer une filmothèque à domicile.

Comment se porte FilmoTV, votre service de VOD ?

Nous avons fait le choix de nous concentrer sur une offre 100% cinéma avec un service principal par abonnement. Nous disposons d’une grande variété de films français, européens, américains. FilmoTV est présent sur toutes les boxs, PC, tablettes et consoles de jeux. On profite de la croissance du secteur, ce qui nous permet d’assurer une pérennité.