Avec «Braquo», Canal+ veut donner à la sérié télé le souffle du cinéma

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    Olivier Marchal, l’ex-flic réalisateur de «36 Quai des Orfèvres», a décliné son univers et ses personnages sombres dans «Braquo», la nouvelle série policière de Canal+ qui a déployé les grands moyens pour amener le souffle du cinéma au petit écran. Les huit épisodes de «Braquo», signés Olivier Marchal et Frédéric Schoendoerffer, retracent les aventures de quatre flics en bout de parcours embarqués dans une spirale infernale qui les transforme en hors-la-loi.
    Caplan (Jean-Hugues Anglade), Morlighem (Jospeh Malerba), Vachewski (Nicolas Duvauchelle) et Roxane (Karole Rocher) travaillent à la PJ des Hauts-de-Seine. Leur vie bascule lorsque leur chef, Rossi, accusé à tort de sévices sexuels sur un meurtrier, se suicide. Ils vont alors mener une contre-enquête et iront jusqu’à «monter au braquo» (braquage) pour laver son honneur. Avec l’IGS, la police des polices, aux trousses. «Ils répondent aux méthodes de voyous par des méthodes de voyous: ce sont des pratiques que nous avons utilisé dans les années 1980», explique Olivier Marchal, qui fut policier de 1980 à 1992.
    Dans «Braquo», l’ennemi est double: les gangsters et… l’IGS, pour laquelle les flics de terrain éprouvent une «véritable aversion», témoigne le réalisateur. Il a réussi à rendre à l’écran cette solitude d’un métier au quotidien «démesuré», en montrant des flics vampirisés par leur travail. Et au fil des épisodes, ses personnages, héros meurtris et soudés par l’extrême violence dans laquelle ils baignent, deviennent de plus en plus attachants.