ARTE annonce la diffusion dès le vendredi 5 juillet 2024 sur arte.tv, YouTube et les chaînes sociales d’ARTE de «Black surfers matter» (4×14’/ ARTE France/ Memento), une série documentaire pour dénoncer le sectarisme d’une culture en apparence décontractée. Les cheveux blondis par le soleil et le sel marin, jeune, beau, libre, amoureux de la nature et de sa guitare autour d’un feu de camp, le surfeur californien peut s’avérer beaucoup moins cool qu’il n’y paraît. Racisme, localisme, antisémitisme… plongée dans les coulisses d’une culture parfois sectaire. Héritage culturel polynésien, le surf a été joyeusement pillé par les colons et blanchi par Hollywood, laissant les seules couleurs sur les chemises des Beach Boys. Les vagues californiennes des années 1930 étaient domptées par des surfeurs arborant des croix gammées sur leurs planches, celles de 2022 ne sont guère plus accueillantes pour les minorités, souvent victimes d’insultes racistes et de violence. Dans les années 1960, quand le surf se popularise, un groupe de Malibu détourne l’imagerie nazie pour faire marquer son territoire, s’approprier les vagues, et faire fuire les «étrangers». Arborant costumes SS, et croix gammées sur leurs planches, ils plantent la première graine du localisme. Un fléau qui perdure 60 ans plus tard. Aujourd’hui aux États-Unis, les surfeurs de couleur sont rares, régulièrement confrontés à des stéréotypes, et pas franchement bienvenus sur la vague. Mais voilà, la revanche est en marche : associations et soutiens ont choisi d’évoluer à contre-courant. Une série documentaire aux côtés de ceux qui combattent l’intolérance propre à ce milieu. Une série documentaire écrite par Hélène Eckmann et Jérémy Michalak.