Pour la deuxième année consécutive, Eurosport diffusera l’intégralité des internationaux de France (19 mai-7 juin) en exclusivité. Pour la première fois durant Roland-Garros, les seize courts seront à la disposition du téléspectateur via le player Eurosport. Au-delà de cet événement, Arnaud SIMON, Directeur Général des chaînes Eurosport revient sur le reformatage actuel des chaînes suite à leur rachat par le groupe américain Discovery. Entretien.
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Avec la couverture de Roland-Garros, l’audience est-elle garantie?
ARNAUD SIMON
L’intégralité du tournoi de «Roland-Garros» sera en effet disponible sur Eurosport. Pendant les neuf premiers jours de tournoi, la diffusion sera exclusive sur la chaîne jusqu’à 15 heures. L’année dernière, nous avons atteint entre 300.000 et 500.000 abonnés sur la tranche exclusive. Entre 15 et 16 heures, nous étions à +90% d’audience par rapport à 2013, l’édition où nous n’avions pas d’exclusivités. Sur ce type d’événements, nous mettons en place des «production hub».
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Depuis l’acquisition d’Eurosport par le groupe Discovery, comment le reformatage des chaînes s’effectue-t-il ?
ARNAUD SIMON
Le reformatage d’Eurosport est en cours. Le fruit de ce travail apparaîtra vraisemblablement à la rentrée. Nous rééquilibrons les deux antennes. La chaîne n°1 sera à dominante «événements internationaux» et la 2ème sera plus axée sur les «feuilletons locaux». Sur cette dernière par exemple, vous retrouverez la Pro D2 de Rugby, la D1 féminine, de nombreux matchs de l’équipe de France de Football, mais aussi nos rendez-vous hebdomadaires. Je parle évidemment de «dominantes» parce que nos chaînes vont tout de même se parler. Un événement international sur Eurosport 1 sera cutomisé et traité avec une éditorialisation française. D’ailleurs, s’il y a deux matchs de Coupe de France en même temps, on ne s’empêchera pas d’utiliser les deux chaînes. Il y a aussi un travail global de rebranding en cours.
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Qu’en est-il de votre distribution française ?
ARNAUD SIMON
Jusqu’à présent, nous avions une couverture de 9 millions de foyers abonnés environ. Avec le nouvel accord d’exclusivité scellé avec Canalsat, nous serons entre 7 et 7,5 millions. Nous restons de très loin la chaîne sport la plus distribuée. Canalsat vient également de finaliser un spot publicitaire 100% Eurosport. Sur la thématique sportive en TV, vous avez 3 types de publics. Le 1er est très expert, il consomme du sport sur les chaînes thématiques. Le 2ème demande à être convaincu. Enfin, le 3ème est très occasionnel.
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Rééquilibrez-vous vos achats entres des compétitions locales et internationales ?
ARNAUD SIMON
L’un ne se substitue pas à l’autre. Cela fait partie de la politique du groupe Discovery qui a la volonté de se renforcer à la fois dans des droits paneuropéens et locaux. Lorsque l’on renouvelle le ski jusqu’en 2021 par exemple, c’est un accord international qui inclut la France.
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Qu’est-ce qui est marquant dans la démarche de Discovery, nouveau propriétaire d’Eurosport ?
ARNAUD SIMON
Ce qui m’a marqué ? Leur rapidité d’action. C’est un élément fort et indispensable. Le sport est un levier de croissance pour Discovery. Leur investissement dans des droits nouveaux est toujours réfléchi, construit, discipliné et rapide. Vu la puissance de notre marque, nous pouvons avoir un modèle fort si nous sommes capables à la fois de sécuriser nos droits, de les renforcer, d’avoir plus d’exclusivités, d’être pertinents sur des droits locaux, et enfin d’humaniser nos chaînes plus localement. Ce travail global est en cours. Sur Eurosport, le public veut une exhaustivité, une profondeur, des consultants de niveau, de l’avant, de l’après, de l’analyse virtuelle, du débat. Pour créer ce lien avec l’abonné et être à la hauteur d’autres chaînes locales de sport, on se devait de se remettre rapidement à niveau dans toutes ces dimensions. L’accompagnement local et éditorial des droits est une réelle opportunité pour monter en gamme. L’ensemble de nos droits forts et majeurs sont sécurisés (Pro 2D, Moto GP, Roland-Garros, la Vuelta, le Tour de France,…), ce qui va nous permettre de travailler de manière solide pour réussir cette évolution du format.
