La capitalisation boursière d’Apple, le groupe privé le plus important du monde, s’est élevée vendredi pour la première fois en clôture au-dessus du seuil symbolique des 3.000 milliards de dollars.
Profitant de l’enthousiasme du Nasdaq après de bonnes nouvelles sur le front de l’inflation américaine, il fallait que le titre dépasse les 190 dollars pour atteindre cette valorisation inouïe.
L’action AAPL, son code boursier, a terminé sur un bond de 2,31% à 193,97 dollars soit une capitalisation de 3.051 milliards de dollars, un montant, sur papier, supérieur au Produit intérieur brut (PIB) de la France.
Une bonne note de la part de la banque Citigroup a aidé à doper l’action vendredi, a souligné Patrick O’Hare de Briefing.com.
Depuis le début de l’année, le titre d’Apple a grimpé de plus de 50%.
Le groupe à la pomme avait déjà brièvement dépassé ce seuil des 3.000 milliards en janvier 2022 avant de céder du terrain, ayant racheté et annulé des milliards de dollars d’actions ce qui avait fait baisser sa capitalisation boursière.
Le groupe de Cupertino (Californie) avait aussi fait face à des difficultés d’approvisionnement liées à la politique de restrictions sanitaires en Chine où se situe la plus grosse usine de production des célèbres téléphones de la marque.
Apple avait même dû céder provisoirement son premier rang parmi les capitalisations boursières à Saudi Aramco, la compagnie nationale saoudienne d’hydrocarbures.
En août 2018, 38 ans après son introduction en Bourse, le groupe avait passé le cap des 1.000 milliards de dollars de capitalisation, un montant triplé en moins de cinq ans, malgré la crise du Covid-19 qui a fait chuter les marchés financiers.
Pour 2023, «les perspectives d’Apple restent solides compte tenu de son bilan et de ses perspectives de revenus», a souligné Edward Moya, analyste pour Oanda.
Au premier trimestre, Apple a affiché un chiffre d’affaires de 95 milliards de dollars dont plus de 51 milliards issus des ventes de son produit phare, l’iPhone, lancé en 2007.
Le groupe a dégagé des bénéfices de 24 milliards de dollars.
Ses ventes de Mac avaient toutefois reculé, comme pour l’ensemble du secteur des micro-ordinateurs, à 7,2 milliards de dollars contre 10,4 milliards un an avant.