Un ex-agent du FBI a plaidé coupable lundi d’avoir illégalement donné des informations confidentielles à un média américain, en l’occurrence l’agence Associated Press, qui s’était indignée de la saisie de ses relevés téléphoniques par la justice pour identifier son informateur. Le ministère américain de la Justice a annoncé, dans un communiqué, que Donald Sachtleben, ancien spécialiste des explosifs au FBI, arrêté dans l’Indiana dans le cadre d’une affaire de pornographie à caractère pédophile, a reconnu avoir «dévoilé volontairement et en connaissance de cause une information de sécurité nationale à un journaliste d’une organisation médiatique nationale non autorisée à la recevoir». L’accord de plaider coupable, encore soumis à l’approbation d’un juge, prévoit une peine de 3 ans et 7 mois de prison pour la fuite d’informations confidentielles et de 11 ans et 8 mois au total, en prenant en compte l’affaire de possession et distribution de matériel à caractère pédopornographique, dans laquelle il a également plaidé coupable. Selon le document judiciaire, Sachtleben, 55 ans, avait été démasqué après la saisie de «relevés téléphoniques relatifs à un journaliste qui avaient été obtenus sur assignation de la justice». Cette affaire avait fait scandale en mai dernier quand Associated Press s’était plainte que les relevés de 20 de ses lignes téléphoniques à Washington et New York avaient été saisis à la demande du parquet fédéral. Le département de la Justice avait saisi en 2012 – sans prévenir AP – ces relevés d’une centaine de ses journalistes, couvrant une période de deux mois. Il cherchait, selon AP, à enquêter sur une fuite à l’origine d’un article sur une «opération de la CIA au Yémen ayant empêché au printemps 2012 un complot d’Al-Qaïda».