Altice chute à Wall Street

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Altice USA, filiale américaine de l’empire des médias et des télécoms du magnat français Patrick Drahi chutait mardi à Wall Street, après qu’un fonds d’investissement actionnaire a révélé avoir vendu sa participation. Le titre a plongé de 8,06% à 19,40 dollars, c’est sa plus mauvaise séance depuis son entrée en Bourse le 22 juin au prix de 30 dollars le titre. Jana Partners, fonds d’investissement activiste américain, a révélé dans un document adressé au gendarme de la Bourse, la SEC, ne plus être au capital d’Altice USA. Au 30 juin, ce fonds disposait de 200.000 actions Altice USA toutes liquidées 3 mois plus tard, d’après le document communiqué mardi à la SEC. Ce dernier document, qui recense les différentes participations du fonds au 30 septembre, ne mentionne pas Altice USA. Cette information tombe au plus mal pour Altice USA puisqu’elle intervient au moment où a lieu la dégringolade boursière en Europe de la maison-mère. Mardi, le titre Altice a perdu 13,17% à 8,90 euros à la bourse d’Amsterdam.Depuis début novembre, sa valeur s’est effondrée de près de 45%.  Les investisseurs sont inquiets des perspectives de croissance des activités françaises, et notamment de l’opérateur télécoms SFR, après des résultats trimestriels décevants. Après avoir déjà tenté de rassurer les marchés en annonçant son retour aux commandes, Patrick Drahi s’est efforcé mardi de rassurer les salariés. Il a confirmé la poursuite de la stratégie du groupe et demandé aux employés de se consacrer à l’amélioration de la relation avec les clients en soulignant la nécessité de «simplification», a indiqué une source interne. Altice USA, qui comprend les câblo-opérateurs Suddenlink et Cablevision (Optimum), avait jusqu’ici été épargnée par les déboires boursiers de sa maison mère, en raison de ses bonnes marges et des ambitions américaines de Patrick Drahi, qui souhaite mettre la main sur Charter Communications, le numéro 2 du câble aux Etats-Unis.