Alcatel-Lucent: les syndicats inquiets pour l’emploi

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Les principaux syndicats d’Alcatel-Lucent en France se sont dits «évidemment» inquiets pour l’emploi mardi, après l’annonce d’un possible rachat de l’équipementier télécom par le finlandais Nokia, réclamant d’être reçus «au plus vite» par le gouvernement. Un rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia «ne peut évidemment que nous inquiéter au vu des redondances, au niveau mondial, d’activités, de produits et de métiers entre les 2 entreprises de plus de 50.000 salariés chacune», ont indiqué dans un communiqué commun les trois 1ères organisations du groupe, la CFDT, la CFE-CGC et la CGT. «Nous prenons acte de l’engagement du gouvernement à être vigilant sur les conséquences sociales et industrielles, notamment sur l’emploi en France», ont poursuivi les organisations, réclamant d’être reçus «au plus vite» par le ministre de l’Economie Emmanuel Macron «pour aborder ce nouveau dossier brûlant tant au niveau industriel qu’au niveau social». Selon les syndicats, un Comité européen, prévu de longue date, doit se tenir vendredi, auquel s’ajoutera un Comité de groupe France extraordinaire dans l’après-midi. Pour l’Hexagone, les inquiétudes des syndicats portent en 1er lieu sur la Recherche et développement (R&D) et le siège. «Quand on parle de se faire acheter par une entreprise qui fait la même chose que nous, je ne vois pas comment on ne serait pas inquiets», a souligné Hervé Lassalle, représentant de la CFDT. Pour le syndicaliste, même si Nokia est «très peu présent en France», où Alcatel-Lucent compte environ 6.000 employés, la R&D et les métiers support (commerciaux, administratifs…) risquent d’en pâtir. Le responsable CFDT se souvient du dernier «mariage» du même type avec Lucent en 2006, soulignant que «la 1ère annonce, ça avait été 12.000  suppressions d’emplois», quelques mois après la fusion.