Albanel justifie la nomination du patron de France Télévisions par l’Elysée

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    La ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel a justifié vendredi la nomination du président de France Télévisions par l’Elysée, estimant qu’il y avait «une logique» à cette décision. «Il y a une logique. On est dans un paysage aujourd’hui extrêmement varié. Dans trois ans, tout le monde aura accès à 18 chaînes au moins, et souvent les gens ont accès à des centaines de chaînes», a déclaré la ministre sur Europe 1. «Que dans ce contexte, il y ait une grande télévision publique dont l’actionnaire prenne toutes les responsabilités… L’actionnaire est celui qui garantit les financements, fixe les missions, ne peut-il pas être aussi celui qui nomme les dirigeants?», a-t-elle ajouté. «Il y a en plus le verrou d’un avis conforme du CSA, c’est-à-dire d’un vote à bulletin secret de la majorité de ses membres, d’un débat au parlement des deux chambres, avec une majorité qualifiée», selon la ministre. Le tout se fera «dans le contexte d’un débat public extraordinaire, tout le monde va scruter avec des loupes qui il (le candidat, ndlr) est». «Dans ce contexte, il est absurde de penser qu’on va aller soulever une pierre pour trouver je ne sais qui, que l’on va nommer soudainement à la tête de France Télévisions. Ce sera quelqu’un qui tiendra la route», a-t-elle assuré. Dans une tribune publiée jeudi par «Le Monde», les neuf membres du bureau de la Société des journalistes (SDJ) de France 2 se déclaraient «humiliés» par le projet de nomination directe du patron de France Télévisions par le président de la République, qui «met à mal», selon eux, la démocratie en France. «La catastrophe programmée se réalise: la télévision publique n’aura plus la capacité de résister au pouvoir du chef de l’Etat, ni les moyens de vivre», estimaient les journalistes de France 2 dans cette tribune. La ministre a par ailleurs indiqué vendredi que le décret était une des «différentes possibilités, mais pas la seule», pour mettre fin à la publicité sur les chaînes publiques après 20h00 à partir du 5 janvier, si le projet de loi n’est pas voté d’ici là.