Et si le crowdfunding devenait un des tuyaux essentiels d’un plan de financement ? Pour répondre à cette question, nous avons interrogé – dans le cadre du FIPA de Biarritz – Adrien AUMONT, co-fondateur de la plateforme de financement participatif KissKissBankBank.
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Avec la profusion de plateformes de financement participatif , quelle est votre singularité ?
Adrien AUMONT
La première des singularités, c’est que nous sommes leaders en Europe en 2013. KissKissBankBank a récolté 8M€ de volume de soutiens aux projets créatifs. Depuis trois ans et demi, nous avons bâti un écosystème par le biais de partenaires qui établissent des actions concrètes pour aider la création. A ce titre, nous nous sommes associés avec MK2 et La Banque Postale afin que les jeunes réalisateurs – qui se financent chez nous – voient leurs courts-métrages (une fois financés) projetés au cinéma. Autre exemple, les documentaires et web-docs financés sur KissKissBankBank – dans le cadre d’une opération spécifique – sont accompagnés éditorialement par Capa alors que le Groupe AB préachète et diffuse les films.
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Comment s’articule le «business model» de KissKissBankBank à ce jour ?
Adrien AUMONT
Très clairement, nous sommes une plateforme de «crowdfunding» (financement participatif) généraliste dédiée à la création et à l’innovation, et fonctionnant sur la règle du don contre don.
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Comment le financement participatif peut-il accompagner des productions audiovisuelles d’envergure ?
Adrien AUMONT
Demain, le crowdfunding sera l’un des tuyaux essentiels d’un plan de financement. Même si les producteurs n’en ont pas besoin dans l’immédiat, il est important de s’y mettre. Les montants pouvant être collectés sont en lien avec les communautés liées au projet. Pour accompagner les producteurs, notre méthodologie est de connaitre leur besoin économique. Ensuite, nous cartographions la communauté derrière eux, selon trois cercles : (1) famille, amis, abonnés,… (2) amis d’amis, lecteurs,… (3) niches, communautés de liens culturels ou d’intérêts,… Notre pourcentage de réussite est de 65%. Pour réussir un financement participatif, vous devez toucher une multitude de niches.
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Comment KissKissBankBank va-t-il se déployer dans l’avenir ?
Adrien AUMONT
Nous allons poursuivre notre démarche de déploiement à l’international après avoir ouvert un bureau en Belgique. A côté de cela, notre priorité est d’accompagner au mieux les gros projets qui arriveront cette année. De grands acteurs de l’innovation et de la culture vont s’y mettre. Des annonces seront faites dans deux mois.
