Accusations du «Canard Enchaîné» sur Sarkozy: l’hebdomadaire persiste et signe

    322

    Après l’article du «Canard Enchaîné» accusant Nicolas Sarkozy de superviser lui-même l’espionnage de journalistes, l’hebdomadaire maintient ses affirmations et le Syndicat national des journalistes (SNJ) a dénoncé mercredi une «affaire d’Etat».
    «Ecoutez, l’Elysée peut dire ce qu’il veut, les sources du Canard sont bonnes et on ne se lance pas avec un titre comme ça sans biscuit», a déclaré Claude Angeli, directeur de l’hebdomadaire. «Il est normal que Nicolas Sarkozy soit en colère, il est normal qu’il ait envie de savoir, mais de là à mettre le contre-espionnage pour connaître les responsables des rumeurs visant son couple ou pour rechercher qui s’intéresse un peu trop aux rétro-commissions du Pakistan, à l’affaire Woerth-Bettencourt», a-t-il dit sur RTL. L’Elysée avait qualifié les informations du «Canard Enchaîné» de «farfelues». «Il veut connaître les sources. Quand on enquête sur les sources, eh bien on tombe sur les journalistes et donc c’est de l’espionnage de journalistes, ce qui est formellement interdit par la loi française et par la Commission européenne», a ajouté M. Angeli. «L’Elysée a parlé d’accusation «totalement farfelue». Cette réponse n’est pas suffisante pour écarter des soupçons de plus en plus nombreux. Elle ne peut convaincre une profession dont la 1ère mission est d’informer les citoyens, responsabilité qui prime sur toute autre», estime le SNJ, syndicat, majoritaire chez les journalistes.