Accord provisoire au sein de l’UE pour faire contribuer davantage à la création européenne les services de vidéo à la demande

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Un accord provisoire a été trouvé jeudi au sein de l’UE pour faire contribuer davantage à la création européenne les services de vidéo à la demande comme Netflix et Amazon. «Un accord politique a été atteint entre le Parlement européen, le Conseil (qui représente les Etats membres de l’UE) et la Commission européenne», a constaté l’une des deux co-rapporteures de ce dossier au Parlement, Sabine Verheyen. «Nous avons enfin établi des règles du jeu justes et équitables, en adaptant certaines règles importantes aux services de médias sur internet qui n’étaient auparavant applicables qu’à la télévision traditionnelle», s’est félicité Mme Verheyen. La Commissaire européenne à l’économie numérique, Mariya Gabriel, s’est aussi réjouie: «notre secteur culturel occupera une place plus importante dans les catalogues des vidéos à la demande – un changement significatif et positif pour les créateurs et les auteurs européens». La Commission européenne avait ouvert le chantier il y a près de deux ans, en faisant une proposition en ce sens le 25 mai 2016: elle voulait rééquilibrer un secteur où les nouveaux entrants de la vidéo à la demande (VoD) venaient ébranler des chaînes de télévision au public vieillissant, sans avoir les mêmes obligations. Selon des statistiques diffusées par la Commission au moment de la présentation de sa proposition, les acteurs traditionnels devaient diffuser au moins 50% de contenus européens et investir autour de 20% de leurs revenus dans du contenu original, contre moins de 1% pour les services de VoD. Désormais, grâce à l’accord conclu entre la Commission et les deux co-législateurs (Parlement et Conseil), «les services de vidéo à la demande devront affecter 30% de leur catalogue à des productions européennes», a déclaré Mme Verheyen. «Cela donnera un coup de pouce à la créativité européenne dans le secteur audiovisuel», a-t-elle ajouté. Ce seuil ne constituerait en tout cas pas un tremblement de terre pour des acteurs connus du secteur, comme Netflix ou iTunes, qui ont déjà plus de 20% d’oeuvres européennes dans leurs catalogues, selon la Commission.   Cet accord informel doit être encore entériné par la Commission chargée de la culture au Parlement européen, puis par l’ensemble des eurodéputés, lors d’un vote en session plénière qui «aura probablement lieu en septembre», selon un communiqué du Parlement européen.