Le Groupe Satisfaction poursuit son développement en signant de nouveaux partenariats à l’échelle internationale. En complément, le groupe crée par Arthur développe de nouveaux contenus pour des usages sur le digital. L’occasion pour media+ d’évoquer la feuille de route avec Anne COHEN SCALI, Directrice générale de Satisfaction.
Comment développez-vous de nouvelles formes de partenariat pour développer des concepts créatifs ?
La créativité est l’un des piliers importants de Satisfaction. C’est ainsi que nous avons signé récemment un nouvel accord multi-territorial avec Keshet International, producteur et distributeur mondial de contenus, pour former une alliance créative dans le domaine des formats de flux plus spécifiquement. Ce rapprochement stratégique a pour objectif de créer un cercle vertueux où circuleront de nouveaux formats, développés individuellement ou cocréés. Grâce, a cette alliance, nos sociétés de productions, ainsi que nos partenaires créatifs auront accès à de nouveaux formats permettant à chacun de les adapter dans leurs marchés respectifs.
Globalement, quels ont été les partenariats menés en 2023 ?
Nous avons une stratégie de croissance portée par des partenariats fructueux. C’est ainsi qu’en 2023, nous avons pris des parts dans la nouvelle société britannique de Richard BACON, YES YES MEDIA, et scellé une joint-venture créative avec le géant britannique FULWELL 73. Nous avons créé aussi en novembre 2023 Satisfaction Iberia. Cette nouvelle entité présente en Espagne, au Portugal et en Amérique Latine bénéficie de l’impulsion créative et internationale du Groupe Satisfaction. Nous nous associons seulement avec des partenaires partageants notre vision et nos valeurs. Avec cette stratégie, certaines de nos marques disposent d’un tremplin pour une première ou une seconde vie dans d’autres marchés.
Les acteurs historiques de la TV ont mis en avant de nouvelles offres digitales. Comment se positionne Satisfaction Group ?
Le secteur audiovisuel est en pleine mutation avec l’émergence de nouvelles plateformes, mais aussi de nouveaux usages. Toutes ces offres ont besoin de contenus, et le flux reste très fédérateur. Il est important d’être présent sur tous les canaux de distributions, notamment avec des créations originales. Nous réfléchissons ainsi à des déclinaisons de certains de nos formats à destination du digital.
Que représente le développement de chaînes locales FAST pour Satisfaction Group ?
Les chaînes FAST sont aussi en plein développement. Nous avons lancé six chaînes : « Qui veux gagner des millions ?», «Les Z »amours», «Le meilleur d’Arthur», «Les Anges de la téléréalité», «Les secrets de nos régions», et «Le meilleur de la téléréalité». Notre catalogue est un atout, avec plus de 18.000 heures, dans le développement de la FAST TV. Il est même valorisant en tant que producteur de voir nos programmes continuer à vivre même s’ils ne sont plus diffusés sur les chaînes linéaires. Notons d’ailleurs que les outils numériques, comme l’intelligence artificielle, nous aident à numériser, référencer et cataloguer nos archives.
L’usage des chaînes FAST est-il déjà source de rémunération ?
Il y a déjà un impact positif, bien que, nous soyons au tout début. Certains acteurs traditionnels et plateformes nous contactent pour discuter de nos archives et exploiter des éléments de notre catalogue. La tendance à la nostalgie en TV en ce moment est un atout pour le développement de ces contenus. Ce développement nous permet aussi d’adresser de nouvelles audiences.
Sur ces sujets, quels sont vos objectifs ?
Aujourd’hui, nous en avons plusieurs : dont renforcer notre cœur de métier, à savoir la production de contenus de flux pour le marché Français avec notre partenaire historique TF1, mais aussi avec France Télévisions et M6 avec lesquels nous collaborons régulièrement et plus largement avec tous les éditeurs présents sur notre marché. L’autre chantier est de renforcer notre présence sur le digital, mais aussi à l’international avec de nouveaux partenariats à venir. Le flux est encore l’avenir de l’audiovisuel, au sens large ! Nous avons par ailleurs acquis un savoir-faire pour l’exploitation digitale de contenus que nous proposons aussi à d’autres ayants-droits. Sur le digital, il y a de nombreux talents que nous détectons. Ces derniers sont forts d’une très grande communauté. On le voit avec « Vendredi tout est permis » : Arthur réussi à réunir des visages de la TV et des visages du digital. C’est un cercle vertueux.
Arthur pourrait-il proposer une émission 100% digitale ?
Il l’a fait, pendant le Covid, avec « Show must go home» ! Arthur est le seul animateur à avoir proposé à TF1 une émission quotidienne diffusée en live sur le digital et en linéaire. Les retours ont été très positifs. Arthur est sans cesse en réflexion sur de nouveaux formats et concepts. C’est un créatif, il réfléchit toujours pour innover dans le paysage audiovisuel