L’Unité Éducation de France Télévisions ne s’est jamais aussi bien portée avec l’émergence de la marque Lumni et son succès auprès du jeune public et des enseignants. Rencontre avec Amel COGARD, Directrice de l’Unité Éducation à France Télévisions.
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Quelles sont vos ambitions autour de la marque Lumni, vitrine de votre unité «éducation» ?
Amel COGARD
Lancée en novembre 2019, Lumni se porte très bien. Nous avons réussi à construire un écosystème à partir de la plateforme numérique. En parallèle, nous menons des opérations de terrain auprès du public scolaire tout au long de l’année pour accompagner à la fois les enseignants et les élèves dans l’éducation aux médias, la lutte contre la désinformation ou le décryptage de sujets de société sur la base des programmes du groupe France Télévisions. Ces actions de terrain nous permettent d’aller au plus près de notre public. Lumni c’est aussi des programmes éducatifs diffusés sur les antennes linéaires et non linéaires de France Télévisions. A l’avenir, nous allons continuer à travailler autour de la fidélisation de Lumni afin que la plateforme soit utilisée comme un outil du quotidien, et pas juste comme un outil pour les révisions. Les usages doivent évoluer afin que Lumni devienne une plateforme de référence du savoir et des connaissances. Nous voulons créer le réflexe Lumni. Pour cela, il faut continuer à enrichir le catalogue et répondre à tous les besoins des élèves. Cela passe aussi par davantage de communication.
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Combien de personnes consomment Lumni chaque mois ?
Amel COGARD
1,8 million de visites mensuelles en moyenne. Avant la crise, nous étions à 900.000 visites/mois. Pendant la crise, la fréquentation est montée très fortement à plus de 12 millions de vidéos vues pendant le confinement, soit 6 millions de visites mensuelles. Notre notoriété est très importante : 50% des familles et des élèves nous connaissent. Ce chiffre monte à 75% auprès des enseignants.
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Lumni a acquis une notoriété fulgurante pendant la pandémie. Quelle suite donnez-vous à cette dynamique ?
Amel COGARD
La suite se matérialise par la naissance d’une offre dédiée à tous les étudiants sur Lumni.fr. Cet écosystème, nous le co-construisons avec nos utilisateurs : parents, enseignants, éducateurs et élèves. Nous les réunissons tout au long de l’année pour recueillir leurs besoins. Dans ce cadre, nous avons mené une étude auprès de lycéens et étudiants. Quatre attentes ont été identifiées : les accompagner au quotidien dans les démarches administratives, les aider à l’insertion dans la vie active ô combien anxiogène, aborder la question du bien-être et des enjeux du monde. Voilà pourquoi nous leur proposons une offre étudiant sur la base d’un catalogue de près de 1.200 contenus répartis en 3 axes : orientation, santé & bien-être et culture générale. Les programmes sont issus des catalogues des acteurs de l’audiovisuel public et d’une vingtaine d’autres partenaires.
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A-t-il fallu homogénéiser les contenus ?
Amel COGARD
Non, pas du tout ! La richesse est justement de permettre à l’étudiant de retrouver des contenus très différents en une seule offre. Ça lui permet de choisir la formule qui lui convient. A cela s’ajoutent des services web natifs comme une carte géolocalisée pour retrouver des infos pratiques en lien avec la vie quotidienne des étudiants (logement, démarche administrative, bourse étudiante, …). Il y a aussi en complément de la verticale «Orientation» avec une rencontre virtuelle en compagnie d’un expert de l’éducation qui répond aux questions des lycéens et étudiants. Enfin, le 3ème service est une production web-native «L’entre deux» avec le YouTubeur Cyrus North qui reçoit des enseignants chercheurs pour débattre de thèmes de société.
L’offre Lumni pour les étudiants va-t-elle être portée à l’antenne sur France Télévisions ?
Tout est possible ! La question se posera si nous trouvons le bon format. Rien n’est exclu. A ce jour, nous travaillons sur nouvelle offre éditoriale qui renforcera la place des programmes éducatifs sur France 4 ainsi que des ponts avec Lumni. Le projet prévoit aussi une réflexion spécifique sur la grille du week-end qui pourra avoir sans doute une visée plus pédagogique.