France Télévisions, en partenariat avec le Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, prolonge le dispositif «Nation apprenante» sur ses antennes jusqu’au 3 juillet et propose de nouveaux contenus depuis le 4 mai. «La Maison Lumni» s’est ainsi ouvert davantage à la culture, à la création artistique et au sport en partenariat avec des associations et les formations musicales de Radio France. Tour d’horizon avec Amel COGARD, Directrice de l’Unité Éducation chez France Télévisions.
MEDIA +
Ces dernières semaines, l’offre Lumni et «La Maison Lumni» sur France Télévisions n’ont jamais eu autant d’échos. Comment l’avez-vous géré ?
AMEL COGARD
Il est gratifiant de voir qu’une offre comme la nôtre est plus que jamais utile. Nous avons rempli notre mission de service public. Nous avons proposé un véritable service aux parents, aux élèves mais aussi aux enseignants. Nous sommes parvenus à répondre, dans les temps, à un besoin d’accompagnement éducatif. Les retours que nous avons eus prouvent que c’était la bonne démarche.
MEDIA +
Quel a été le principal enjeu ? Mettre en place des dispositifs pour produire suffisamment de volume ?
AMEL COGARD
Le dispositif, lancé en partenariat avec le Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a été lancé en quelques jours à peine. L’offre s’est ensuite densifiée au fil des semaines. Au départ, nous sommes partis sur 3h de cours, puis 5h. Aujourd’hui sur France 4, la tranche s’étend de 9h à 17h30. Sur les réseaux sociaux et à travers notre service téléspectateurs, nous avons eu beaucoup de retours de parents.
MEDIA +
Que demandaient les parents ?
AMEL COGARD
Ils demandaient de proposer notamment des cours plus segmentés, adaptés à chaque niveau scolaire. C’est ce que nous avons fait. A la mi-avril, nous avons mis en place une nouvelle programmation sur France 4 qui a tenu compte des demandes. Nous avons aussi des remarques pour savoir si ce sont de vrais professeurs qui interviennent à l’antenne. C’est évidemment le cas.
MEDIA +
L’offre de cours va-t-elle encore évoluer ?
AMEL COGARD
Nous allons la stabiliser jusqu’au 3 juillet. En revanche, dans «La Maison Lumni», nous continuons à traiter de nouvelles thématiques autour de la musique, de l’environnement et du sport. Nous voulons donner davantage la parole aux jeunes qui nous écrivent énormément pour intervenir dans l’émission.
MEDIA +
Dans quelle mesure la consommation digitale de votre offre a-t-elle explosé ?
AMEL COGARD
Le site lumni.fr a enregistré 12,7 millions de vidéos vues (avril 2020). C’est un record absolu. La plateforme s’enrichit quotidiennement de nouveaux programmes de décryptage de l’actualité. Pour rappel, la marque Lumni (anciennement france tv éducation) n’a été lancée qu’en octobre 2019. Nous sommes très satisfaits des audiences numériques qui sont très complémentaires des scores réalisés à la télévision.
MEDIA +
Combien d’enfants avez-vous touché sur France 4 ?
AMEL COGARD
Plus de 2,5 millions d’enfants ont été confrontés à notre dispositif. Sur france.tv, «La Maison Lumni» et «Lumni» font partie des trois programmes les plus consultés sur le digital, derrière la série «Plus belle la vie».
MEDIA +
Qu’envisagez-vous après le 3 juillet ?
AMEL COGARD
L’idée est de continuer à accompagner les enfants et de proposer une sorte de cahier de vacances inédit à base de révisions pour continuer à travailler sur les fondamentaux. Les producteurs continuent à nous envoyer des projets. Nous les étudions. Nous sommes surtout à la recherche de contenus éducatifs et parfois pédagogiques. L’offre Okoo se positionne davantage sur le ludo-éducatif, quand Lumni se concentre sur l’éducatif et l’accompagnement scolaire.
MEDIA +
Allez-vous réitérer l’expérience de la dictée ?
AMEL COGARD
Cela s’inscrit dans une programmation plutôt événementielle et annuelle. «Tous prêts pour la dictée !» animé par Marie-Sophie Lacarrau et Alex Goude s’est hissé le 6 mai dernier sur France 3 à 13h45, à la 2ème place des programmes les plus suivis par les publics. Lue par Édouard Baer, la dictée a été suivie par 1,8 million de téléspectateurs et notamment 30% des 11-24 ans.